Framis Alicia Framis: works from 1995-2003, Breda, Artimo Foundation Breda, 2003
→Alicia Framis, partages, cat. expo., CAPC, Bordeaux (12 mai – 17 septembre 2006), Bordeaux, CAPC, 2006
→Alicia Framis, Gender pavilion, cat. expo., Sala Alcala 31, Madrid (29 novembre 2018 – 27 janvier 2019), Madrid, Comunidad de Madrir, 2018
Alicia Framis, Loneliness in the city : Remix, Macba, Barcelone, 3 mai – 10 mai 2000
→Alicia Framis, Fearless, Kunsthalle, Nuremberg, 14 septembre – 12 novembre 2017
→Alicia Framis, Your Voice Matters, Museum Arnhem, Arnhem, 8 mars – 12 mai 2019
Plasticienne espagnole.
Diplômée en arts plastiques de l’université de Barcelone, Alicia Framis poursuit ses études à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, à l’Institut des hautes études en arts plastiques et à la Rijksakademie van Beelden Kunsten à Amsterdam. Dès ses débuts, son œuvre polymorphe et inclassable se place en marge de la création artistique actuelle. Ses projets (installations, environnements, performances, vidéos), relevant de différents domaines – mode, design, architecture –, ne sont pas des objets d’art au sens classique, mais des situations ou des expériences, en réponse aux problèmes publics, économiques et architecturaux de la société. À partir du postulat selon lequel « l’art doit faire partie de la vie », elle renoue avec les conceptions humanistes de la Renaissance et interroge la place de l’individu, au sein du couple et de la famille, ainsi que dans les systèmes de communication. Dans Billboardhouse [Maison en panneaux d’affichage, 2001], elle repense la place de l’homme au sein de l’habitat, à travers des prototypes de maisons urbaines, largement ouvertes, abolissant la séparation entre intérieur et extérieur. Artiste militante, elle mène des projets qui apparaissent comme autant d’alternatives aux réalités sociales, telles que la coexistence, la solitude, la marginalité, les minorités, la sécurité ou la violence, notamment envers les femmes.
Dans Anti-Dog (2003), elle a convié des femmes à porter des habits confectionnés par ses soins et à manifester dans différentes capitales européennes. Dans Immunity Square (2000), elle crée une zone de protection pour les réfugiés politiques et dans Metro with Cemetery, métro Châtelet, Paris (1999), elle réintroduit la « mort » dans la ville de Paris. A. Framis aime à s’entourer de collaborateurs variés : designers, stylistes, architectes ou encore producteurs. Par ailleurs, le spectateur est généralement invité à jouer un rôle, à expérimenter lui-même les propositions de l’artiste. Dans Murmurs (2000), il est encouragé à inscrire ses pensées à l’encre sympathique sur un papier, puis à insérer celui-ci dans les trous d’un mur qui sera ensuite enduit de plâtre. Dans Walking Monument (1997), elle suggère de construire un monument vivant, impliquant la participation de centaines de personnes. Dans ses projets récents, elle change d’échelle pour questionner la place de l’homme au sein de l’univers.