Totem Materia, Sculpture and Paintings By Betty Parsons, cat. expo., Spanierman Modern, New York (10 septembre – 11 octobre 2008), New York, Spanierman Modern, 2008
→Betty Parsons: Invisible presence, cat. expo., Alexander Gray Associates, New York (25 mai – 14 juin 2017), New York, Alexander Gray Associates, 2017
Shaping a Generation: The Art and Artists of Betty Parsons, Heckscher Museum of Art, Huntington, 1999
→The Painted Sculpture of Betty Parsons, Naples Museum of Art, Naples, 2005
→Betty Parsons: The Queen of the Circus, Alice Jacques Gallery, Londres, 2 octobre – 9 novembre 2019
Galeriste et peintre états-unienne.
Issue de la riche bourgeoisie industrielle de New York, Betty Bierne Pierson découvre l’art moderne à 13 ans en visitant l’Armory Show, une exposition internationale présentant la peinture avant-gardiste européenne. Après un premier mariage de trois années avec Schuyler Livingston Parsons, héritier new-yorkais fortuné, elle vit de 1924 à 1933 à Paris, avec la peintre britannique Adge Baker, où elle étudie la sculpture à l’académie de la Grande Chaumière. Par nécessité financière, elle doit ensuite retourner aux États-Unis, où elle enseigne l’art durant quelques mois à Hollywood, tout en menant une vie mondaine agitée. Elle prend goût au métier de galeriste en travaillant auprès d’Alan D. Gurskin à la Midtown Gallery de New York, à partir de 1935. Elle travaillera ensuite pour Mary Quinn Sullivan (1877-1939), collectionneuse d’art, mécène et cofondatrice du Museum of Modern Art (MoMA) de New York, pour la librairie-galerie Wakefield et pour le marchand Mortimer Brandt qui lui confie, après la guerre, la direction de son nouveau département d’art contemporain. Elle y expose Arshile Gorky et Ad Reinhardt, deux artistes abstraits prometteurs de la nouvelle génération new-yorkaise. En 1946, elle reprend à son compte l’espace d’exposition, qui devient alors la Betty Parsons Gallery, foyer bouillonnant de l’expressionnisme abstrait américain.
Prenant la relève de Peggy Guggenheim, qui ferme sa galerie new-yorkaise en 1947, elle organise les expositions qui feront le succès de Mark Rothko, de Clyfford Still et de Herbert Ferber, en 1947, puis de Jackson Pollock en janvier 1948. Elle trouve leurs premiers collectionneurs, d’influentes personnalités comme le directeur du MoMA, Alfred Barr. Les choix de programmation sont faits en commun : la galerie fonctionne davantage comme une coopérative que comme une entreprise, ce qui explique les ruptures qui se produisent après 1951 entre Betty Parsons et ses artistes, qui signent des contrats fructueux avec d’autres marchands new-yorkais. Lui restent attachés par la suite Walter Murch, Richard Tuttle, Ad Reinhardt et Hedda Sterne (1910-2011). Bien qu’elle soit surtout connue pour ses activités de directrice de galerie, la galeriste s’est toujours considérée comme une artiste, dont la vente des œuvres d’autrui est le gagne-pain. Elle continuera jusqu’à sa mort à peindre et à sculpter.