Cerati Carla, La mauvaise fille, Paris, Edition la découverte, 1991
→Cerati Carla, Un matrimonio perfetto, Milan, Frassinelli, 1991
Carla Cerati, Scena e fuori scena, Galleria d’Arte Moderna, Paternò, 19 octobre – 30 novembre 1991
→Carla Cerati, punto di vista, Bel Vedere Fotografia, Milan, 8 mars – 8 avril 2007
Photographe et écrivaine italienne.
Carla Cerati débute sa carrière par des traductions littéraires de l’anglais et de l’allemand. Puis, à partir de 1962 et pendant une trentaine d’années, elle travaille comme photographe de théâtre. En 1963, elle est à l’origine d’un volume de paysages préfacé par Renato Guttuso. Elle exécute des portraits d’intellectuels à Milan et en Espagne. En 1968, elle publie des photos d’Elio Vittorini, présentées par Italo Calvino, et fait paraître en 1969 un reportage sur les hospices d’aliénés, projeté en collaboration avec le psychiatre Franco Basaglia. En 1970, elle photographie le Living Theatre, en 1974 le monde des cocktails, en 1978 des nus féminins. En 1997, elle revient sur le Milan des années 1960 et, en 1998, sur les manifestations des étudiants et des ouvriers de 1968. Son premier roman date de 1974 (Un amore fraternon, [un amour fraternel]). Il est suivi en 1975 de Un matrimonio perfetto [un mariage parfait], qui connaît un remarquable succès et sera ensuite publié dans le volume Una donna del nostro tempo [une femme de notre époque], contenant également deux autres de ses romans.
Dans les années 1990-2000, elle écrit sept autres romans où elle met en lumière, avec une grande acuité dans l’analyse, les relations familiales ou amicales de la société des années 1920 : les mariages en crise et les rapports intergénérationnels (l’autorité contestée du père, le rôle traditionnel de la mère), la difficulté des relations entre frères et sœurs. Dans le roman La perdita di Diego [la mort de Diego], 1992, situé à Milan dans les années du terrorisme et des affaires de drogue, la narratrice – une photographe – tente de comprendre la mort de son assistant. Dans Legami molto stretti [des liens très étroits, 1994], la narratrice puise dans la vie de ses amis la matière de ses histoires. L’amica della modellista [l’amie de la modéliste, 1996] raconte l’amitié entre femmes dans le Milan des années 1990. Grand Hotel Riviera (1998) est l’histoire de l’amitié qui se noue entre la narratrice et une enfant rencontrée sur la plage.