Henderson Maren (dir.), Claire Falkenstein : Looking Within – A point of Departure, Collected Works 1927-1997, cat. expo., Fresno, Fresno Art Museum, 1997
→Henderson Maren, Claire Falkenstein, Ram Publications, 2012
→Henderson Maren, The Modernist Jewelry of Claire Falkenstein, cat. expo., Long Beach Museum of Art, 2004
Falkenstein, Bonestell Gallery, New York, 1944
→Claire Falkenstein : Looking Within – A point of Departure, Collected Works 1927-1997, Fresno Art Museum, 1997
Sculptrice états-unienne.
Après une enfance passée dans la baie de San Francisco, Claire Falkenstein s’inscrit à l’University of California de Berkeley d’où elle sort diplômée en art en 1930. Trois ans plus tard, elle obtient une bourse pour étudier au Mills College d’Oakland, en Californie, où enseigne le sculpteur Alexander Archipenko (1887-1964). Elle fait alors la connaissance de László Moholy-Nagy (1895-1946) et de György Kepes (1906-2001). Durant ces années-là, elle se consacre à la réalisation de peintures abstraites et de sculptures en céramique qui comptent parmi les premiers exemples connus de pièces non objectives aux États-Unis. Ces dernières témoignent d’un intérêt marqué, sans cesse renouvelé par la suite, pour les formes fluides et ouvertes, ainsi que pour l’incorporation d’espaces négatifs au cœur même de sa sculpture. Au cours des années 1940, bénéficiant de l’environnement dynamique de la ville de San Francisco – devenue à cette époque le centre artistique incontournable de la côte ouest des États-Unis –, elle fait la rencontre de Clyfford Still (1904-1980), Richard Diebenkorn (1922-1993) et Hassel Smith (1915-2007) et occupe différents postes d’enseignante, au Mills College (1946-1947) ou encore à la California School of Fine Arts (1947-1949). Peu à peu, son appétit de nouveaux matériaux et techniques grandit. Ainsi, entre 1941 et 1944, elle développe une série de sculptures en bois, intitulée Exploded Volumes, dont les formes libres et fragmentées s’agencent et se combinent de telle sorte qu’elles peuvent être manipulées, démontées et réagencées à l’envi par le public. À partir de 1944, l’artiste s’attelle également à la création de ses premières pièces de joaillerie, pratique indissociable de son travail sculptural, qu’elle aura l’occasion d’enrichir tout au long de son existence. « La fabrication de bijoux est la meilleure formation que j’aie jamais eue. On peut faire des erreurs, expérimenter la structure, la conception et la relation avec le corps humain » confie-t-elle.