Galilee Beatrioce (dir.), Cornelia Parker: The Roof Garden Commission, cat. expo., The Metropolitan Museum of Art, New York (19 avril – 30 octobre 2016), New York, The Metropolitan Museum of Art, 2016
→Blazwick Iwona, Cornelia Parker, Londres, Thames & Hudson, 2013
→Tuszynski, Klara (dir.), Cornelia Parker : l’infime intimité, cat. expo., galerie Guy Bärtschi, Genève (15 novembre 2008 – 23 janvier 2009), Genève, Galerie Guy Bärtschi, 2009
Cornelia Parker, Frith Street Gallery, Londres, 28 avril – 21 juin 2017
→Cornelia Parker: Never Endings, IKON, Birmingham, 2007
→Cornelia Parker, Institute of Contemporary Art, Boston, 2000
Plasticienne britannique.
Cornelia Parker étudie, entre autres, à l’université de Reading, où elle obtient son doctorat en 2000. Depuis plusieurs années, elle s’intéresse au hasard et aux forces destructrices produites par des éléments naturels ou par la main de l’homme. Elle broie, brûle, fait chuter ou encore exploser pour ensuite réassembler, reconstituer, ressusciter, comme dans un dessin animé. Elle se fait ainsi connaître pour ses installations telles que Cold, Dark Matter: An Exploded View (« Froide matière noire, une vue éclatée », 1991) : une cabane de jardin que l’armée britannique a fait exploser à la demande de l’artiste, et dont elle a suspendu les fragments, comme si le temps de la déflagration était resté figé ; une lampe, disposée au centre de la mise en scène, envoie sur les murs l’ombre portée de tous ces débris. Cette installation mêle de façon paradoxale catastrophe, silence et contemplation. C. Parker est de même connue pour The Maybe (1995), où elle invite la comédienne Tilda Swinton à dormir derrière une vitrine à la Serpentine Gallery.
À une tout autre échelle, elle affectionne les empreintes et traces laissées par des figures historiques : dans ses microphotographies, la poussière déposée sur le divan de Freud (Marks Made by Freud, Subconsciously, 2000) et les traces de craie sur le tableau noir d’Einstein (Einstein’s Abstracts, 1999) sont autant de témoignages infimes et néanmoins symboliques d’une existence révolue. Ces œuvres seraient très difficilement identifiables sans leur titre et sous-titre. Jouant des combinaisons visuelles et verbales, C. Parker attache, en effet, beaucoup d’importance à la langue ainsi qu’à sa portée. Son travail occasionne alors des métaphores et des associations personnelles ou culturelles. De nombreuses expositions personnelles lui ont été consacrées à travers le monde, et ses œuvres sont présentes dans maintes collections ainsi qu’à des manifestations telles que la Biennale de Sydney (2008) ou encore la VIIIe Sharjah Biennial (Émirats arabes unis, 2007). Elle figure parmi les quatre nominés pour le prix Turner en 2007.