Danica Janiaková, « Fotografky: Irena Blühová », Klub50, mai 2016
→Mojžišová Iva, Blühová és a Bauhaus [Blühová et le Bauhaus], Kecskemét, Magyar Fotográfiai Múzeum, 2016, p. 11–19
→Secklehner Julia, « Capturing the Ordinary? Irena Blühová and Photographic Modernism in Slovakia 1926-1936 », Euroacademia, Londres, The Courtauld Institute of Art, 2016
Photographe slovaque-hongroise.
Après avoir pris ses premiers clichés en 1922, à Marikova, petit village slovaque, Irén Blüh fait ses études à l’école du Bauhaus, à Dessau, où elle apprend la typographie et le graphisme appliqué avec Walter Peterhans. En 1933, de retour à Bratislava, elle devient directrice d’une maison d’édition et d’une librairie. Elle rejoint très jeune le parti communiste, puis le mouvement de gauche Sarló (« faucille ») et son cercle de photographes d’avant-garde. Elle milite activement en politique, mettant son art de la sociophotographie au service de ses engagements. Elle fonde, avec d’autres artistes, le groupe Socio-photos ; en 1935, ses photos sont choisies pour la couverture de Brachland, un livre de Peter Jilemnický.
Elle est organisatrice et collaboratrice de Műhely [« studio »], groupe de théâtre d’avant-garde et de propagande politique. En 1938-1939, elle fréquente l’école cinématographique de Pozsony (auj. Bratislava) dans la classe de Karel Plicka. En 1941, elle rejoint le mouvement clandestin antifasciste. Entre 1945 et 1948, elle dirige la maison d’édition Pravda, puis une bibliothèque jusqu’en 1966. Cette année-là, elle se retire de la vie politique et se consacre ensuite à la photographie.