Ferguson Russell, Liz Larner, Los Angeles, Museum of Contemporary Art, 2001
→Ferguson Russell, Opie Catherine, Porter Jenelle, Liz Larner, New York, Karma, 2016
Liz Larner, X, Aspen Art Museum, Aspen, 6 novembre 2015 – 9 octobre 2016
→Liz Larner, Galerie Max Hetzler, Paris, 4 mai – 3 juin 2017
→Liz Larner, Regen Projects, Los Angeles, 17 mai – 22 juin 2019
Sculptrice états-unienne.
Diplômée en 1985 du California Institute of Arts, où elle a étudié la photographie, Liz Larner se tourne vers la sculpture. Son œuvre, proche de l’art conceptuel, ne fait pas l’économie de la sensation, de la couleur, du raffinement. Afin de développer chez le spectateur une sensibilité à l’espace physique, elle utilise un large panel de matériaux parfois contradictoires. Son travail va des petits formats des culture pieces de la fin des années 1980 aux échelles beaucoup plus grandes des installations et objets. Elle est représentée dans des collections prestigieuses, dont celle du Museum of Contemporary Art à Los Angeles. Dans les années 1980, elle se fait connaître par des pièces utilisant des matières organiques, des substances gélatineuses ou des matériaux tels que sa propre salive. Dans les années 1990, la plupart de ses sculptures proposent une articulation entre l’espace et le volume, utilisent des matériaux non traditionnels et se servent de la couleur comme d’un élément structurant : Corridor Orange/Blue (1991) réunit ces trois principes. Composée d’éléments mixtes fortement colorés – un ensemble en métal et tissu rayé de tonalité orange, placé de façon verticale à partir du sol, et une structure bleue suspendue dans l’espace –, cette œuvre traite des relations entre le spectateur et des éléments disparates, les uns par rapport aux autres. Les deux parties de la pièce fonctionnent par opposition : entre la couleur bleue et la couleur orange, entre un aspect organique de l’ensemble orange et une structure rigide, entre le tissu et le métal.
Ainsi, l’artiste organise une confrontation qui implique des données mécaniques et organiques, l’émotion et l’intellect. L. Larner utilise nos sensations de masse, de densité, de poids, ainsi que nos habitudes linguistiques, dans des sculptures qui questionnent notre propre corps, notre expérience, nos conceptions, concernant ce que doit être une œuvre d’art. Depuis la fin des années 1990, ses réalisations s’intéressent plus directement aux questions liées au geste, à la couleur. Elles incitent le spectateur à s’interroger sur le postmodernisme et sur l’opposition traditionnellement rencontrée entre l’expérience, qui implique notre corps, nos sens, et l’abstraction, qui rassemble nos symboles, notre langage. Par ses œuvres, elle modifie notre conception de l’espace en trois dimensions et insiste sur la notion d’objet.