Sans Jérôme, Schefer Jean-Louis (dir.), Everything that Rises must Converge, cat. expo., fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris (11 décembre 1999 – 12 mars 2000), Arles/Paris, Actes sud/Fondation Cartier pour l’art contemporain, 1999
→Danto Arthur C., Norden Linda, Sarah Sze, New York, Abrams, 2007
→Buchloh Benjamin H. D., Sarah Sze, Londres, Phaidon, 2016
Everything That Rises Must Converge, Fondation Cartier, Paris, 11 décembre 1999 – 12 mars 2000
→Sarah Sze, Musée d’art moderne et d’art contemporain, Nice, 5 février – 5 juin 2011
→Sarah Sze: Triple Point, Pavillion américain de la Biennale de Venise, Venise
Artiste multimédia états-unienne.
Sarah Sze est l’une des jeunes artistes états-uniennes les plus prometteuses. Au cours de ses études, elle s’est déjà imposée sur la scène internationale de façon marginale, rompant avec le conceptualisme et le minimalisme des années 1960-1980 pour développer, au moyen de grandes installations in situ faites d’objets de récupération, un genre plus sensible, à la fois expressif et poétique, empreint de réalisme et propice au rêve. Diplômée, entre autres, de l’université Yale en 1991, c’est à la suite d’un voyage en Inde qu’elle introduit des objets domestiques dans son œuvre. En 1996, elle présente, à l’occasion du Soho Annual, une installation constituée de plusieurs centaines de minuscules sculptures en papier toilette, qui annonce les principales préoccupations à venir de l’artiste, à savoir l’usage d’objets à la fois utilitaires, impersonnels, dénués de valeur esthétique et résultant de la production de masse. Conçue à la manière d’un inventaire rigoureusement disposé sur des étagères en métal et sur le sol, cette œuvre infranchissable, très étendue dans l’espace mais microscopique invite le spectateur à se déplacer, à se pencher.
Très rapidement, son choix des matériaux s’élargit : bouchons de bouteilles, allumettes, boutons, mètre, câbles, fils de pêche, coupons de tissus, clips, lampes, plantes, tabouret, seau, torsades de métal coloré, tringles de bois, échelles. Les installations s’amplifient et quittent le sol pour descendre du plafond et traverser les parois (Seemless, Carnegie Museum of Art, Pittsburg, 1999), sortent de terre à la manière de petits chantiers archéologiques délimités par des barrières (Powers of Ten, Center for Curatorial Studies Museum, Bard, New York, 2001), reproduisent la circulation des flux migratoires et font fi des lois gravitationnelles (Corner Plot, Place Doris C. Freedman, New York, 2006), prennent la forme d’un nid s’apparentant à un observatoire (Portable Planetarium, Biennale de Lyon, 2009). En 1999, S. Sze participe à la Biennale de Venise. Elle est résidente à l’atelier Calder, à Saché en 2003. De nombreuses institutions lui consacrent des expositions personnelles. S. Sze excelle, par ailleurs, dans la pratique du dessin et de la gravure qu’elle enseignait, ainsi que la sculpture, à l’université Columbia en 2009.