Arpita Singh : Memory Jars, New Paintings and Watercolors, cat.expo., Bose Pacia Modern Gallery, New York (2003), New York, Bose Pacia Modern, 2003
→Dalmia Y., « Arpita Singh : of mother goddesses and women », dans Sinha G. (dir.), Expressions & Evocations : Contemporary Women Artists of India, Bombay, Marga Publications on behalf of the National Centre for the Performing Arts, 1996
Arpita Singh, Centre of International Modern Art, Kolkata, 1996
Peintre indienne.
De 1954 à 1959, Arpita Singh suit, à New Delhi, une formation artistique à la Delhi School of Art et à la Delhi Polytechnic. Son art est d’abord figuratif, puis, à la fin des années 1960, elle réalise des dessins abstraits formés d’éléments basiques, points ou lignes en noir et blanc, pour, finalement, réintroduire progressivement des éléments figuratifs et de la couleur dans ses œuvres des années 1980. Dans l’intimité de son atelier, elle peint avec empathie les femmes, son principal sujet d’étude, dans un environnement moderne poétique, entièrement recréé. Son monde oscille entre réel et fantastique. Sa série articulée autour de la jeune Ayesha Kidwai et de sa famille, véritable « microcosme de l’Inde moderne » (cité par Yashodhara Dalmia), est apparemment sans fin. L’artiste crée une continuité par un jeu de combinaisons variées de couleurs, de motifs et de formes, grâce à l’association d’éléments disparates, prétextes au travail des formes.
Dans ce monde enchanté, la profusion de motifs banals dans un espace en apparence calme crée une tension qui reflète le chaos social environnant, par exemple dans My Mother (collection particulière, Washington, 1993). Dans ces compositions très construites, chaque espace de la toile est articulé avec ces signes récurrents inspirés du quotidien à la manière des kantha, type de broderies traditionnelles du Bengale. Les motifs floraux ou les chiffres créent un cadre dans le cadre qui, à l’origine, protège la scène mais qui, au fur et à mesure, s’ouvre sous l’action invasive inévitable du monde extérieur.