Beke László, Pierre Emmanuel, Schaár Erzsébet, Budapest, Corvina, 1973
→Kovács Péter, Pilinszky János, Schaár Erzsébet, Székesfehérvár, István Csók Gallery, 1974
→Az István Király Múzeum Schaár Erzsébet gyűjteménye Erzsébet Schaár collection of the King Stephen Museum, Székesfehérvár, István Király Múzeum, 1980
Erzsébet Schaár, Tibor Vilt, Lehmbruck Museum, Duisburg, 3 juin – 10 juillet 1977
Sculptrice hongroise.
Après ses études, Erzsébet Schaár commence à exposer à partir de 1926 et obtient le prix Szinyei des jeunes artistes en 1932 (elle recevra aussi, en 1962, le prix Munkácsy). Elle œuvre surtout à Budapest, où sa rivalité avec son mari le sculpteur Tibor Vilt est source de conflits. Ses débuts sont marqués par un style réaliste (Ma mère, 1925) qui évolue vite vers une expression minimaliste où les caractères s’incarnent à l’aide de très peu de signes : elle surmonte, par exemple, des piliers en polystyrène de la hauteur d’un homme de masques mortuaires représentant pour la plupart des visages de femmes. Durant les années 1947-1950, elle travaille la terre cuite et le bois en préparant des reliefs. Dans les années 1960, elle s’oriente vers des formes longilignes qui s’apparentent à celles de Giacometti (Chœur, 1963 ; Soldats morts, 1965). Si elle prend essentiellement des gens ordinaires comme sujets, elle réalise aussi des portraits de célébrités.
Dans les années 1970, elle crée des « espaces-boîtes », dispositifs impliquant la participation du spectateur : ainsi « l’espace lyrique », selon l’historien de l’art László Beke, devient plus important que les figures elles-mêmes. Elle utilise souvent des détails, qu’elle agrandit (Portes, 1967) ; le mur jouera bientôt un rôle primordial (Devant et derrière le mur, 1968). Son œuvre principale, La Rue (1974), synthèse de toutes ses expériences antérieures, peut être vue comme un monument tombal vivant. Plusieurs de ses portraits se trouvent dans des espaces publics ; d’autres, comme La Rue, sont conservées dans des collections publiques.