Jarton Cyril, Sylvie Fanchon, Mulhouse, Le Quai, 2000
→Sylvie Fanchon, Arles, Analogues Editions, 2007
→Edwig Isabelle, Muracciole Maire, SF, Sylvie Fanchon, Dijon, Les presses du réel, 2012
Sylvie Fanchon, Frac Basse-Normandie, Caen, mars – avril 2001
→Sylvie Fanchon, Ronds-point, Musée de Picardie, Amiens, 29 septembre 2007 – 6 janvier 2008
→Sylvie Fanchon, QUEPUISJEFAIREPOURVOUSAIDER, Espace de l’Art Concret, Mouaus-Sartoux, 1 décembre 2018 – 28 avril 2019
→SYLVIEFANCHON.COM, Galerie Maubert, Paris, 9 février – 22 mai 2021
Peintre française.
Sylvie Fanchon étudie dans les années 1980 aux Beaux-Arts de Paris. Sa carrière débute dès sa sortie de cette école, alors qu’elle s’engage dans une réflexion globale sur sa pratique en tant que peintre. En 1987, sa première exposition personnelle est inaugurée à la galerie Françoise Palluel (Paris). Dans ce premier projet, ses œuvres se caractérisent par des formes géométriques grandes et simples : carrés, rectangles, cercles et triangles, qui peuvent évoquer l’héritage des peintres modernes comme Kazimir Malevitch (1879-1935) et Piet Mondrian (1872-1944). Néanmoins, S. Fanchon s’émancipe très rapidement des figures d’artistes masculins pour trouver sa propre relation à son médium de prédilection. Son travail est marqué par des périodes pendant lesquelles elle s’essaie à différentes techniques picturales : bichromie, planéité de la surface, absence de profondeur et formes schématisées. Elle s’affranchit ensuite de l’histoire de l’art, ce qui lui permet d’ouvrir une réflexion personnelle sur la peinture, en refusant de choisir entre l’abstraction et la figuration et en s’orientant vers un vocabulaire d’images puisées dans la culture populaire et le quotidien.
Dans les années 2000, S. Fanchon entame une nouvelle étape dans sa pratique, explorant des formes de plus en plus figuratives. En 2007, le musée de Picardie, à Amiens, lui consacre une exposition personnelle, Ronds-Points, où est présentée une série de tableaux de ses fameuses bulles, formes noires sur fonds jaunes. En 2010, sa peinture évolue vers deux nouvelles idées de formes, notamment à partir du motif du scotch. Elle ajoute des bandes sur ses tableaux, laissant la trace d’un geste : celui de recouvrir et d’arracher. À cette même époque, l’artiste se met à peindre des personnages de cartoons américains, tels Bip Bip et Droopy – Sans titre (caractères) (2009) – qui apparaissent dans ses tableaux comme des figures mais aussi comme des symboles. C’est à cette période que S. Fanchon bénéficie d’un soutien institutionnel de plus en plus important. Elle reçoit plusieurs invitations pour des expositions personnelles – notamment au centre régional d’art contemporain (CRAC) de Sète en 2012 et 2015 –, mais aussi collectives, entre autres au musée d’Art contemporain du Val-de-Marne (MAC VAL) à Vitry-sur-Seine en 2014, ainsi qu’au musée d’Art moderne Grand-Duc-Jean (MUDAM) à Luxembourg en 2017-2018. Elle présente deux expositions personnelles significatives en 2018-2019 : la première, QUEPUISJEFAIREPOURVOUSAIDER, à l’Espace de l’art concret à Mouans-Sartoux ; la seconde, Je m’appelle Cortana, au FRAC Franche-Comté à Besançon. Ces titres sont tirés de la voix robotique de son téléphone portable censée l’aider et répondre à ses questions. L’artiste recourt aux nouvelles technologies pour travailler toujours le même et unique médium : la peinture. De ce fait, S. Fanchon réussit aussi à franchir les barrières générationnelles pour toucher de manière large des artistes plus jeunes qui suivent ses recherches et les prennent en exemple. À partir de 2001, elle se dédie parallèlement au métier d’enseignante aux Beaux-Arts de Paris et compte parmi les premières femmes à y diriger un atelier. Son départ en 2019 marque la fin d’une époque et met en exergue le rôle qu’elle a joué auprès d’artistes entre les années 2000 et 2020. Ce fort attachement à la pratique picturale de S. Fanchon se révèle notamment par le désir des ancien·ne·s élèves de continuer à travailler avec elle. C’est le cas lors d’une exposition personnelle, intitulée Simple et facile, qu’elle présente en 2015 à Palette Terre, à Paris, sur une invitation d’un de ses anciens étudiants, Bastien Cosson (né en 1988).
Une cinquantaine de ses œuvres figurent dans des collections publiques, réparties dans quinze grandes institutions françaises, dont le MAC VAL, le Centre national des arts plastiques (CNAP), le musée national d’Art moderne – Centre Georges-Pompidou à Paris et huit FRAC.