Études conviviales, credit: Valérie Bah, 2024
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
À l’invitation d’AWARE : Archives of Women Artists, Research & Exhibitions, l’Initiative for Practices and Visions of Radical Care a imaginé « Care as Methodology », une série d’événements visant à pratiquer et à réfléchir collectivement sur les intersections entre les soins et l’art. Pour le quatrième et dernier événement de cette série, Valentina Desideri et Denise Ferreira da Silva présentent leur projet Reading with Echo : On Generosity, une session qui invite les participant·es à une enquête partagée sur les soins, le tarot et la poétique de la générosité.
Enraciné dans leur approche unique de la lecture, ce jeu émerge des interprétations « poéthique » de la poésie, en particulier le travail d’Ai Ogawa, et prend forme à travers des tirages de tarot, des séances de Reiki et des enquêtes intuitives. Plutôt que de réimaginer le Tarot dans sa forme conventionnelle, le Tarot Echo reconfigure ses fondements éthiques. Il s’écarte de l’arc classique et linéaire de l’accomplissement personnel, incarné dans les jeux traditionnels par la figure du magicien, et propose à la place une composition complexe et stratifiée de la signification.
Dans ce jeu, l’Impératrice devient la Générosité : non pas un archétype statique, mais une force qui reconnaît l’existence comme une recomposition et une décomposition permanentes. Le sens n’est pas lié à un but unique ou à un résultat final, mais réside dans l’infini, le déploiement continu de ce qui entre et sort de l’espace et du temps.
Pour approfondir cette exploration, Valentina et Denise invitent les participant·es à se joindre à une étude collective de l’Impératrice – et de l’image de générosité qu’elle évoque.
Cet événement est produit en collaboration avec l’artiste visuelle Petra Bauer, initiatrice de Feminism Art Maintenance (F.A.M).
Informations pratiques
Jeudi 26 et vendredi 27 juin 2025, de 18h à 20h
Evénement bilingue (anglais/français)
Entrée gratuite sur inscription (places limitées) ici.
Les participant·es inscrit·es recevront le matériel de lecture avant la première session.
L’artiste et philosophe Denise Ferreira da Silva est titulaire de la chaire Samuel Rudin en sciences humaines au département des langues et littératures espagnoles et portugaises de l’Université de New York. Elle est l’autrice de Toward a Global Idea of Race (University of Minnesota Press, 2007), The Impagavel Divide (Workshop of Political Imagination and Living Commons, 2019) et Unpayable Debt (Stenberg / MIT Press, 2022). Son travail artistique comprend les films Serpent Rain (2016), 4Waters-Deep Implicancy (2018) et Soot Breath / Corpus Infinitum (2020) en collaboration avec Arjuna Neuman ; et les pratiques artistiques relationnelles Poethical Readings et Sensing Salon, en collaboration avec Valentina Desideri. Elle a présenté des spectacles et des conférences dans d’importants espaces artistiques, tels que le Centre Pompidou (Paris), la Whitechapel Gallery (Londres), le MASP (São Paulo), le Guggenheim (New York) et le MoMa (New York). Elle a également écrit pour les publications des grands événements artistiques (Biennale de Liverpool, 2017 ; Biennale de São Paulo, 2016, Biennale de Venise 2023, 2017 et Documenta 14) et a publié dans des espaces artistiques tels que Canadian Art, Texte Zur Kunst et E-Flux.
Valentina Desideri est artiste et chercheuse au Centre for Arts and the Political Imaginary (CAPIm) à l’Institut royal des arts/HDK-Valand en Suède. Elle a suivi une formation en danse contemporaine au Laban Centre de Londres (2003-2006), puis a obtenu une maîtrise en beaux-arts à l’Institut Sandberg d’Amsterdam (2011-2013). Elle est aujourd’hui titulaire d’un doctorat en race, genre, sexualité et justice sociale de l’Université de Colombie-Britannique, à Vancouver (2023). Elle pratique la Fake Therapy et la Political Therapy, et est l’une des coorganisatrices du Performing Arts Forum, un espace artistique géré par des artistes dans le nord de la France. Elle collabore avec Stefano Harney avec qui elle a coécrit deux textes, et avec Denise Ferreira da Silva, avec qui elle a développé la pratique des Poethical Readings (2015), le projet The Sensing Salon (2016), et dernièrement Reading With Echo (2024), tous encore en cours. Elle est membre de la plateforme en ligne www.ehcho.org.
Petra Bauer est une artiste et cinéaste basée à Stockholm dont la pratique se déploie à travers des collaborations à long terme à l’intersection de la politique féministe, des mouvements sociaux et de l’image en mouvement. Elle aborde le cinéma non pas comme une simple représentation, mais comme une méthode partagée – une méthode qui écoute, questionne et construit des solidarités au-delà des différences. Son travail fait du film un espace de recherche collective, de mémoire politique et de répétition de formes de vie alternatives.Bauer a étudié à l’Académie d’art de Malmö et est titulaire d’un doctorat de l’université Konstfack des arts, de l’artisanat et du design. Elle est actuellement professeure à l’Université des arts de Stockholm et occupe depuis 2016 une chaire sur l’image en mouvement à l’Institut royal des arts. Peu à peu, elle a co-développé des processus cinématographiques et pédagogiques avec des réseaux locaux, allant de la défense des droits des travailleur·euses du sexe en Écosse par SCOT-PEP aux archives féministes et aux centres de femmes à travers l’Europe. Ces projets sont façonnés par une politique de l’écoute, où la narration devient à la fois une forme de résistance et une pratique de soins. Ses films et ses recherches ont été présentés dans des lieux tels que The Showroom, Collective, Fruitmarket, Tensta konsthall, la Biennale de Venise et le Museo Reina Sofía, entre autres.
L’Initiative for Practices and Visions of Radical Care, fondée en 2020 dans la région parisienne, est un groupe diversifié de praticien·nes des arts, de l’artisanat, des philosophies, des soins et de la thérapie, dont les membres sont issu·es d’horizons géographiques divers. Ni collectif classique, ni structure rigide, l’Initiative recherche et réinvente des modes d’institutionnalisme durables. Fondée sur des amitiés et des liens professionnels, elle fonctionne comme un écosystème et encourage l’interdépendance et la solidarité au-delà de l’identité. L’accent mis sur le care est mis en œuvre sous la forme d’un flux d’activités qui nourrissent des individus et soutiennent des liens sociaux, environnementaux et politiques, en se concentrant autant sur les processus et les méthodes que sur les résultats. Par le biais d’initiatives artistiques et curatoriales fluides, l’Initiative explore les langages, les énergies, les histoires, les paysages, les corps et les matériaux qui reflètent une relation non-extractive et sensible à l’humain et au non-humain.