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En collaboration avec le Pérez Art Museum Miami (PAMM), AWARE: Archives of Women Artists, Research and Exhibitions et Women Photographers International Archive (WOPHA) organisent le colloque On the Edge of Visibility – An International Symposium, axé sur les artistes femmes* et non-binaires d’ascendance africaine et autochtones en mettant l’accent sur les pratiques photographiques** de trois larges zones géographiques – l’Amérique Latine, les Caraïbes et les Etats-Unis.
En adoptant une approche transcontinentale et en englobant les perspectives postcoloniales, féministes et queer, ce colloque considère les difficultés et les complexités de ce que signifie être une artiste d’ascendance africaine ou autochtone au sein des différents systèmes culturels étudiés. Il s’agit également d’une réflexion sur les modes de création de connaissance passés et actuels.
En explorant les notions de visibilité et d’invisibilité liées aux pratiques visuelles et aux structures de pouvoir, ce colloque a pour objectif de prospecter les stratégies de résistance comme un moyen de se réapproprier son image. Par conséquent, il s’agira de questionner les limites académiques existantes – notamment dans les champs de l’histoire de l’art et de la photographie – à travers une multiplicité de voix et de perspectives, qui interrogent les discours contemporains et leurs généalogies, et qui prennent en compte l’avenir des disciplines.
Gratuit et ouvert au public sur inscription ici.
Le colloque se déroulera du 19 au 20 octobre 2023 au Pérez Art Museum Miami.
*Femme est employé dans ce contexte pour désigner une personne qui, indépendamment du genre qui lui est assigné à la naissance, s’identifie comme une femme.
**Les pratiques photographiques incluent mais ne se limitent pas à la création d’images avec ou sans caméras, les processus automatisés et computationnels, la photographie augmentée et la collecte, l’archivage et la circulation d’images.
Marie Vickles
PAMM, Directrice Principale de l’Education
Aldeide Delgado
WOPHA, Fondatrice & Directrice
Nina Volz
AWARE, Responsable du Développement International
Marie Vickles est directrice de l’éducation au Perez Art Museum Miami et commissaire en résidence au Little Haiti Cultural Complex. Elle a organisé plus de 30 expositions dans différents contextes depuis 2003, en mettant l’accent sur les artistes noir.es contemporain.es du sud de la Floride. Elle a également organisé des programmes d’éducation artistique, des ateliers et des expositions aux États-Unis et dans les Caraïbes pendant plus de 15 ans. Dans son travail, Vickles cherche à développer de nouveaux moyens pour établir des liens entre la créativité et l’engagement communautaire.
Aldeide Delgado est historienne de l’art et conservatrice, fondatrice et directrice de Women Photographers International Archive (WOPHA). Elle a conçu la toute première conférence collective de photographie féministe au monde, le congrès WOPHA : Women, Photography, and Feminisms (17-20 novembre 2021). Elle publie et organise des expositions avec des perspectives féministes et décoloniales sur des sujets cruciaux de l’histoire de la photographie et de l’abstraction dans les contextes latino-américain, caribéen et de leurs diasporas. Avant de fonder WOPHA, Aldeide Delgado a créé l’archive féministe en ligne Catalog of Cuban Women Photographers, la première étude complète de l’histoire de la photographie cubaine mettant en lumière les contributions des femmes du XIXe siècle à nos jours.
Iberia Pérez González est commissaire associée de l’Andrew W. Mellon Caribbean Cultural Institute au PAMM, où elle a récemment organisé Madeleine Hunt-Ehrlich : Too Bright to See (Part I), Carlos Cruz-Diez : Chromosaturation, et Mariano : Variations sur un thème. Avant de rejoindre le PAMM, elle était C-MAP Fellow pour l’Amérique latine et les Caraïbes au Museum of Modern Art de New York, où elle a également où elle a également collaboré avec l’Institut de recherche Patricia Phelps de Cisneros. Elle est titulaire d’un doctorat en histoire et théorie de l’art de l’université d’Essex (Angleterre) et d’une maîtrise en art contemporain dans une perspective mondiale de l’université de Leiden (Pays-Bas).
Le programme 2023 CCI + WOPHA Fellowship accueille des photographes émergentes ou en milieu de carrière et des photographes non binaires afro-descendant.es et/ou autochtones basés à Miami, dans les Caraïbes ou dans leurs diasporas. Pendant la période de la bourse, Farihah Aliyah Shah poursuit deux corpus de travail en cours autour de la résistance collective, la préservation des archives et le rôle de la matriarche dans les Guyanes.
Cette conférence est présentée grâce au soutien généreux du Caribbean Cultural Institute (CCI) au Pérez Art Museum Miami.
Farihah Aliyah Shah est une artiste visuelle contemporaine originaire d’Edmonton (Alberta) et aujourd’hui installée à Bradford (Ontario). Utilisant la photographie, la vidéo et l’installation sonore, sa pratique engage l’histoire de la photographie et explore la formation de l’identité à travers le regard colonial, la race, la connectivité à la terre et la mémoire collective. Elle est également membre cofondatrice du collectif Mast Year. Shah a exposé en Asie, en Europe et en Amérique du Nord.
Donette Francis est la directrice du Center for Global Black Studies et professeure associée d’anglais à l’Université de Miami. Ses recherches et ses écrits portent sur le lieu, l’esthétique et la politique culturelle au sein de la diaspora africaine. Le professeur Francis est l’auteure de Fictions of Feminine Citizenship: Sexuality and the Nation in Contemporary Caribbean Literature. Elle est actuellement en train de finaliser Creole Miami: Black Arts at the Hemispheric Crossroads, une histoire socioculturelle de la pratique des arts noirs à Miami, des années 1970 à nos jours.
Fractals of Invisibility interroge les raisons historiques et structurelles de l’exclusion des artistes femmes et non-binaires noires et autochtones des récits historiques de l’art. Il s’agit d’examiner l’invisibilité en tant que phénomène intersectionnel enraciné dans l’histoire coloniale et contemporaine.
Louise Thurin est une activiste culturelle et une auteure spécialisée dans l’art contemporain africain et afrodiasporique. Elle est coordinatrice de projet à AWARE : Archives of Women Artists, Research & Exhibitions pour « The Origin of Others : Rewriting Art History in the Americas, 19th Century–Today« . Elle est également coordinatrice de la résidence d’artiste de la Biennale Internationale de Sculpture de Ouagadougou (BISO) et a notamment collaboré avec Les Routes des personnes mises en esclavage de l’UNESCO et l’ONG franco-camerounaise Fondation Jean-Félicien Gacha.
Cette proposition vise à présenter quelques réflexions compilées tout au long du processus de commissariat et d’exposition de « Lhall xallona llun lliu’tuse, llunen lliu walh / L’habillement est aussi un territoire de lutte » qui a eu lieu au Musée du textile d’Oaxaca et au Centre culturel San Pablo d’octobre 2022 à mars 2023 dans la ville d’Oaxaca, au Mexique. À travers des documents d’archives, des objets textiles tels que des huipils ou des poupées de chiffon, des photographies contemporaines et du matériel pédagogique, la proposition s’est concentrée sur la nécessité de plonger dans le musée et d’expérimenter collectivement la « réécriture » et le « redressement », selon les termes de Linda Tuhiwai, de nos histoires à travers les textiles, des histoires qui se croisent avec des expériences de dépossession, de migration, d’extractivisme et d’exotisation de nos corporéités. Cette proposition me permettra d’aborder certaines réflexions en relation avec les contradictions dans l’appropriation d’espaces historiquement coloniaux tels que les musées, les transpositions curatoriales de la recherche académique en tant que stratégies narratives collectivement gérées, et les propositions faites à partir de nos occupations et de nos désirs.
Ariadna Solis est une femme yalalteca et migrante zapotèque de deuxième génération. Elle est politologue et historienne de l’art. Elle se consacre à la recherche, à l’écriture, à l’enseignement et à différents travaux textiles. Elle fait partie du collectif Dill Yel Nbán, un groupe de transmission et de diffusion de la langue et de la culture zapotèques.
Cette contribution examine de manière critique les complexités entourant la démocratie raciale dans la photographie vénézuélienne, en se concentrant sur une sélection de femmes photographes vénézuéliennes. Il soutient que le mythe des Vénézuéliens « Café con leche » et l’idéologie historique du blanchiment ont entravé les discussions intersectionnelles sur le genre, la noirceur et les identités indigènes. À travers l’analyse de corpus spécifiques, l’étude révèle l’influence durable de cette idéologie sur la perception que les femmes photographes contemporaines ont d’elles-mêmes. En outre, elle met en lumière des photographes comme Thea Segall et Barbara Brändli, qui ont observé et étudié les cultures indigènes en profondeur. Cette recherche reconnaît l’impact de la crise politique et sociale du Venezuela sur le développement des questions féministes dans la photographie. Elle conclut que les femmes photographes vénézuéliennes sont toujours confrontées à des défis importants qui requièrent attention et résolution.
Amalia Caputo est une artiste visuelle, chercheuse en art, écrivaine, rédactrice, conservatrice et éducatrice. Elle est actuellement doctorante à l’Universitat Oberta de Catalunya et a obtenu sa maîtrise à l’Université de New York/Centre international de la photographie en 1995. Son travail se concentre sur l’intersection de la féminité, de la nature et du féminisme. Elle explore des sujets tels que les paysages perméables, le monde naturel, la photographie à l’ère numérique et les omissions historiques liées aux femmes, en particulier dans le contexte du Venezuela et de l’Amérique latine. Caputo vit et travaille à Miami depuis 2003.
La série « Mestiza » de Citlali Fabián présente des similitudes avec les photographies de Graciela Iturbide et Flor Garduño. Leurs photographies en noir et blanc mettent en scène une femme indigène, portant une coiffe qui lui confère une aura de noblesse et de mystère. Cependant, en tant que photographe indigène (Yalalteca), sa démarche se distingue de celle des deux autres photographes. Dans cet article, j’analyserai comment la pratique contemporaine de Fabián interagit avec l’héritage colonial au Mexique, et comment des éléments tels que la race, la classe, le genre et l’histoire de la photographie (y compris la pratique d’Iturbide et de Garduño) ont influencé son approche. Plus précisément, je m’interrogerai sur la manière dont l’héritage colonial et l’utilisation ethnographique de la photographie se manifestent dans cette série. Comment ces photographies ont-elles contribué à accroître la visibilité des populations indigènes, et de quelle manière ? En comparant ces photographies, je soulèverai des questions liées aux politiques d’identité et à la position des photographes, tout en affirmant que l’approche de Fabián reflète une forme de résistance indigène féministe.
Alejandra López-Oliveros (she/ella) est doctorante en histoire de l’art à l’université Rutgers. Elle étudie la photographie contemporaine des Amériques en lien avec les études féministes, décoloniales et queer. Elle a précédemment étudié à l’Institute of Fine Arts, NYU, à l’université de Leicester et à l’université de Grenade.
Julia Chambi (1919-2003) était une photographe et artiste visuelle péruvienne qui a défié et échappé aux normes de pouvoir de son époque. Elle est devenue non seulement une créatrice prolifique et polyvalente, mais également une gestionnaire culturelle et politique engagée dans la promotion des arts, en particulier dans le sud du Pérou. Son parcours photographique a commencé très tôt, lorsqu’elle a collaboré au studio de son père, Martín Chambi. Par ailleurs, elle a contribué à la conception graphique de plusieurs médias et institutions locales tout en développant son propre portfolio photographique. Julia s’est également distinguée en tant que gestionnaire culturelle, jouant un rôle essentiel dans la promotion des expressions artistiques de Cusco. Cette recherche biographique vise à explorer sa vie, son œuvre et le contexte dans lequel elle a évolué. L’objectif central est de collecter des informations, des souvenirs et de donner une nouvelle signification aux histoires afin de la reconnaître comme l’une des premières photographes andines et péruviennes.
Claudia Holgado Chacón
Originaire de Cusco, de descendance andine. Photographe, communicatrice et éducatrice.
Claudia Holgado Chacón est titulaire d’un diplôme en communication pour le développement de la Pontificia Universidad Católica del Perú, d’un master en arts visuels et éducation de l’université de Barcelone et d’un diplôme en photographie documentaire de l’Image Center (Lima, Pérou). Elle est professeure au département de communication de l’Université catholique pontificale du Pérou, a été consultante en communication pour l’UNICEF et développe actuellement une recherche et un court-métrage documentaire sur la vie et l’œuvre de Julia Chambi, sa grand-tante.
Myriam Mihindou est née au Gabon. Franco-gabonaise, elle fonde son expérimentation artistique sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, les incarne, nous donnant à voir des états de passage, initiatiques, cathartiques. La question du corps se rapporte alors à la mémoire, à l’identité et au territoire. Production « trans-émotionnelle » intégrant une dimension politique, le corps de l’œuvre entraîne par-delà les limites tangibles.
Les prix AWARE ont été créés en 2016 dans le but de récompenser le travail d’artistes femmes de la scène française, de répondre au manque de visibilité en France et à l’étranger, et de mettre en lumière leurs œuvres ainsi que la longévité de leurs carrières, au-delà des stéréotypes. Les prix reflètent la mission d’AWARE de mettre en lumière les artistes femmes du XIXe et du XXe siècle. Chaque année, deux prix sont décernés : le prix Nouveau Regard récompense une artiste en milieu de carrière, tandis que le prix d’honneur gratifie une artiste justifiant plus de 40 ans de carrière.
Crystal Whaley est réalisatrice et productrice, plusieurs fois récompensée par des Emmys, avec plus de 20 ans d’expérience, spécialisée dans la production, la direction créative et le développement. Elle a produit des documentaires et des séries télévisées pour TLC, Sesame Workshop, Showtime, MSNBC, Frontlines/PBS et Netflix. Elle est membre de la Producer’s Guild of America (PGA).
The Sound She Saw est un long métrage documentaire mettant en scène des femmes photographes afro-descendantes, inspiré par le livre photographique acclamé par la critique, Viewfinders : Black Women Photographers.
The Politics of Visibility examine les stratégies pouvant être efficaces quant au gain d’une reconnaissance institutionnelle et l’accomplissement d’objectifs socio-politiques. Simultanément, cette section questionne la mise en place et la reproduction de représentations stéréotypées de ces artistes dans le discours dominant.
Candice Jansen est une mémorialiste dont la pratique photographique s’appuie sur les archives et la conscience noire. Elle a étudié la vie et l’œuvre des photographes Cedric Nunn et Ernest Cole dans sa thèse, Coloured Black (2019), achevée au WiSER Wits Institute for Social and Economic Research. Elle a été curatrice de la recherche et des expositions au Market Photo Workshop de Johannesburg (2019-2021) et est rédactrice en chef de Black Photo Libraries (2021), une collection de recherche sur les héritages photographiques sud-africains.
Marielle Plaisir est une artiste multimédia et une activiste résidant actuellement à Miami. Son travail artistique s’articule autour du thème de la domination sociale et aborde des sujets tels que le colonialisme, la race et la classe. Le travail de Plaisir sert de « laboratoire de recherche » qui puise dans un large éventail de sources documentaires, historiques, littéraires et sonores, qu’elle transforme en expériences visuelles percutantes. Grâce à son approche interdisciplinaire, elle met en lumière la manière dont les actes de domination et de pouvoir façonnent les relations sociales dans le contexte de la mondialisation. Parmi ses récompenses, elle a reçu le prix Knew Work de la Knight Foundation en 2022 ainsi que le Southern Prize et le State Fellowship en 2021.
Michelle Lisa Polissaint est une artiste visuelle haïtiano-américaine, organisatrice d’événements artistiques et consultante basée à Miami, en Floride. Elle détient une licence en beaux-arts de l’Université internationale de Floride, en photographie et en peinture à base de fibres, avec une mineure en histoire de l’art. Elle est actuellement résidente au Bakehouse Art Complex à Miami, en Floride.
Crystal Whaley est réalisatrice et productrice, plusieurs fois récompensée par des Emmys, avec plus de 20 ans d’expérience, spécialisée dans la production, la direction créative et le développement. Elle a produit des documentaires et des séries télévisées pour TLC, Sesame Workshop, Showtime, MSNBC, Frontlines/PBS et Netflix. Elle est membre de la Producer’s Guild of America (PGA).
The Poetics of Opacity se concentre sur la notion d’opacité, telle que théorisée par le philosophe et poète Edouard Glissant, comprise comme une altérité impénétrable qui ne peut être possédée, une notion épistémologique qui accorde à chacun le droit de conserver son moi psycho-culturel. Il s’agira d’examiner le potentiel de ce concept en tant qu’alternative aux manières occidentales de comprendre, de représenter et de reconnaître les femmes noires et autochtones et les artistes non-binaires.
Au cours de la dernière décennie, une génération émergente d’artistes s’est engagée dans des pratiques artistiques visant à donner voix aux femmes de Guyane et à sa vaste diaspora. Elles s’opposent à la perpétuation d’une vision stéréotypée et négative de la Guyane, caractérisée par la catastrophe, la violence, la corruption politique, la pauvreté, le traumatisme et l’exode massif. À travers une perspective d’activisme curatorial, je retracerai comment cette nouvelle génération d’artistes féminines guyanaises confronte les politiques d’invisibilité, d’effacement et d’exclusion. Face aux représentations inexactes et aux simplifications globales, j’analyserai comment ces artistes revendiquent une agence visuelle et s’appuient sur leur créativité pour réinventer l’histoire des femmes guyanaises. En explorant leur travail dans le contexte de l’histoire de l’art et de la photographie, j’étudierai comment elles s’inscrivent dans un mouvement contemporain en pleine croissance visant à perturber les récits simplificateurs et à appeler à l’action pour que les femmes guyanaises ne soient plus reléguées à l’ombre de la visibilité.
Grace Aneiza Ali est conservatrice et professeure adjointe au département d’art et d’histoire de l’art de l’université d’État de Floride (Florida State University) pour les études sur les musées et le patrimoine culturel. Elle est commissairee au Caribbean Cultural Center (New York) et rédactrice en chef du College Art Associations’ Art Journal Open. Son livre, Liminal Spaces : Migration and Women of the Guyanese Diaspora explore l’art et les récits de migration des femmes d’origine guyanaise.
La photographie ressemble à la famille : toutes deux sont des entités mutables, changeantes, souvent façonnées par la nostalgie et le désir à travers le temps. Chacune est influencée par des spécificités intimes, mais possède la capacité de circuler et de proliférer bien au-delà de ses origines. La pratique artistique de Leslie Hewitt s’attaque aux espaces partagés de la photographie et de la famille, créant des œuvres d’art qui sont littéralement et figurativement superposées. En outre, les recherches de Hewitt sur la relation entre la libération des Noirs et la photographie dans la culture visuelle américaine remettent en question les notions familières de temps linéaire et d’accumulation de l’histoire. Cette conférence aborde les Riffs on Real Time (2002-2009) de Hewitt comme un moyen d’analyser les vies nécessairement enchevêtrées du civil et du familial, du visible et de l’invisible, et plus encore, la distinction floue entre les récits historiques et les souvenirs personnels.
Heather Diack est professeure associée d’histoire de l’art, de photographie et de culture visuelle à l’École des arts de l’image de l’Université métropolitaine de Toronto. Elle est l’autrice de Documents of Doubt : The Photographic Conditions of Conceptual Art (University of Minnesota Press, 2020) et co-auteur de Global Photography : A Critical History (2020).
Lxs Sexiliadxs est un collectif d’artistes fondé à Barcelone, en Espagne, en 2021. Il est composé de Lizette Nin (République dominicaine), Diego Posada (Colombie) et Jorge Sánchez (Porto Rico). Leur travail s’inspire de leurs expériences en tant que dissidents sexuels issus de la diaspora. Ils s’éloignent des normes établies et abordent la dissidence de manière originale, en mettant l’accent sur la communauté, l’érotisme, et les liens affectifs et romantiques, le tout dans une perspective migrante, anticoloniale, antiraciste, trans-féministe et queer.
Considérant l’album de famille traditionnel comme un instrument visuel qui perpétue les normes dans les domaines sexuels et affectifs de la famille hétérosexuelle, et qui est imprégné d’idéologies nationalistes, coloniales, capitalistes et racistes, le collectif propose le « Contre-album de famille », une démarche radicale qui explore de nouvelles expressions de la « famille heureuse » en se basant sur le potentiel du désir et de l’attention, tels qu’ils sont pratiqués à partir de la dissidence.
Raquel Villar-Pérez est une universitaire et une commissaire dont la pratique se concentre sur les discours décoloniaux et anticoloniaux dans l’art contemporain. Elle s’intéresse au travail des artistes visuelles femmes ou qui s’identifient comme telles, qui abordent les notions de migration, de féminisme transnational et de justice sociale et environnementale. Elle a récemment rejoint l’Impressions Gallery à Bradford en tant que conservatrice et termine son doctorat à Birkbeck, University of London.
Leslie King Hammond est professeure émérite, ancienne doyenne des études supérieures et directrice fondatrice du Center of Race and Culture au Maryland Institute College of Art. Elle siège au conseil d’administration du Reginald F. Lewis Museum of Maryland African American History and Culture, de la Baltimore Arts Realty Corporation, de l’American Crafts Council et du comité des collections du Walters Art Museum. Artiste, conservatrice, éducatrice, spécialiste de l’histoire de l’art et activiste culturelle, elle a produit de nombreuses publications, expositions et projets mettant en lumière les pratiques créatives des femmes et des artistes de la diaspora noire de l’Atlantique.
Women Photographers International Archive (WOPHA) est une organisation 501(c)(3) à but non lucratif fondée par l’historienne de l’art et curatrice Aldeide Delgado dans le but de conduire des recherches, promouvoir, soutenir et sensibiliser au rôle et à l’importance historique et actuelle de celleux qui s’identifient comme femme ou non-binaire en photographie. Ayant d’abord été une base de données dynamique mettant en lumière les histoires uniques de photographes cubaines, WOPHA a élargi sa portée géographique en incluant des photographes du monde entier. A l’heure actuelle, l’organisation documente la production artistique d’Amérique Latine et des communautés latinx, y compris des photographes du Mexique, d’Amérique centrale et du sud, des Caraïbes et des artistes d’ascendance latina vivant et travaillant aux Etats-Unis.
Le Pérez Art Museum Miami (PAMM), dirigé par le Directeur Franklin Sirmans, vise à promouvoir l’expression artistique et l’échange d’idées, faire progresser la connaissance publique et l’intérêt pour l’art, l’architecture, et le design, et reflète la diversité de la communauté liée à son emplacement géographique clé au carrefour des Amériques. Cette institution de trente-neuf ans localisée dans le sud de la Floride, d’abord connue comme le Miami Art Museum (MAM), a ouvert le 4 décembre 2013 un nouveau lieu conçu par les célèbres Herzog & de Meuron qui est situé dans le parc Maurice A. Ferré dans le centre-ville de Miami. Ce bâtiment constitue un modèle important de conception de musée durable et de programmation progressiste et présente un espace intérieur et extérieur de plus de 18 000 mètres carrés avec des galeries flexibles, des vérandas extérieures ombragées, un restaurant et un bar situés au bord de l’eau, une boutique de musée, un centre d’éducation disposant d’une bibliothèque, d’un médialab et de salles de classe.
Manuela Danescu, responsable de l’administration, AWARE
Carolina Hernández Muñoz, coordinatrice de projets, AWARE
Canela Laude-Arce, assistante du développement international, AWARE
Matylda Taszycka, responsable des programmes de recherche, AWARE
Louise Thurin, coordinatrice de projets, AWARE
Nina Volz, responsable du développement international, AWARE
Le contenu du symposium a été élaboré avec le conseil consultatif de « The Origin of Others. Rewriting Art History in the Americas, 19th Century–Today” et la réunion du conseil consultatif organisée conjointement par AWARE et le Clark Art Institute les 20 et 21 juillet 2022.
Andrea Giunta (conservatrice et professeure d’art latino-américain, Université de Buenos Aires, Argentine)
Leslie King-Hammond (Directrice fondatrice du Centre pour la race et la culture, et doyenne des études supérieures, Maryland Institute College of Art, Baltimore, MD)
O’Neil Lawrence (Conservateur en chef, Galerie nationale de la Jamaïque, Kingston)
Christelle Lozère (Professeure d’histoire de l’art, Université des Antilles, Martinique)
Uri McMillan (Historien de la performance, professeur associé d’études afro-américaines, d’anglais et d’études sur le genre, UCLA, CA)
Igor Simões (Conservateur et professeur d’histoire de l’art, Universidade Estadual do Rio Grande do Sul, Porto Alegre, Brésil)
Olivier Meslay, Directeur de Hardymon, Clark Art Institute
Caroline Fowler, Directrice de Starr, Research and Academic Program, Clark Art Institute
Caitlin Woolsey, Directrice adjointe du programme de recherche et d’enseignement, Clark Art Institute
Aldeide Delgado, fondatrice et directrice, WOPHA
Francisco Maso, cofondateur et directeur créatif, WOPHA
Kim Yantis, consultante artistique et administratrice de subventions, WOPHA
Marie Vickles, directrice de l’éducation, PAMM
Anita Braham, directrice associée des programmes pour adultes et pour le public, PAMM
Iberia Pérez, conservatrice associée de l’Institut culturel des Caraïbes Andrew W. Mellon, PAMM