Rachel Yampuler, Rise, Awake, For Your Light Has Come, Tel-Aviv, 2002
→Helit Yeshurun (ed), Yona Wollach – Aviva Uri: The Face Was an Abstraction, Tel-Aviv, 2000
→Doreet Levitté, Aviva Uri, Jérusalem / Tel-Aviv, 1986
Aviva Uri, The Israel Museum, Jérusalem, 1971
→Aviva Uri, Stedelijk Museum, Amsterdam, 1984
→Aviva Uri. Retrospective, Museum of Art, Ein Harod, 2002
Peintre israélienne.
Née dans une famille de réfugiés sionistes et socialistes ukrainiens, installée en Palestine en 1920, Aviva Uri perd sa mère peu après sa naissance ; cet événement est déterminant pour l’œuvre future de l’artiste, qui ne cesse d’osciller entre création et destruction, vie et chaos, naissance et mort (Little Earth [Petite terre], 1985). L’artiste David Hendler, qu’elle épouse en 1941, l’initie au dessin qui deviendra son média exclusif. Dans ses compositions fougueuses mêlant inscriptions mystérieuses et écriture automatique, évoquant à la fois les symboles kabbalistiques et les calligraphies zen, la ligne, parfois colorée, occupe une place centrale. Cette ligne pure exprime dans sa simplicité dépouillée la trace de l’absence et du manque, tout en donnant à voir le bouillonnement de la vie en gestation (Parallels in the Judean Hills, [Parallèles dans les collines de Judée], 1961). Inventant ses propres signes au sein d’œuvres cosmiques qui rappellent parfois l’univers de l’Américain Cy Twombly, elle explore les liens entre dessin et écriture en insistant sur la vitalité du geste et sur la fugacité des phénomènes (Composition, Haïfa, 1970).
La tristesse, l’anxiété et la mort constituent ses thèmes de prédilection, qu’elle aborde également dans des poèmes. Elle expose pour la première fois en 1949, à Tel-Aviv-Jaffa, à la galerie Katz. En 1952, elle remporte le prestigieux prix Dizengoff, qui récompense chaque année un artiste israélien, et participe à différentes expositions collectives. Sa notoriété en Israël s’accroît considérablement avec sa grande exposition de dessins au musée de Tel-Aviv- Jaffa, en 1957. En 1959, le directeur de celui-ci, Eugen Kolb, la choisit pour représenter Israël à la Ire Biennale des jeunes artistes à Paris. Tout en continuant à exposer dans son pays, elle se fait connaître sur la scène internationale avec deux expositions personnelles en 1984, au Stedelijk Museum d’Amsterdam et à la Kunsthalle de Düsseldorf. Le musée d’Art d’Ein Harod (Israël) lui consacre en 2002 une rétrospective posthume.