Rossa Boryana, Panayotov Stanimir, Boryana Rossa: Amazon Armour, Sofia, KOI Books, 2014
→Kosmala Katarzyna, Sexing the Border: Gender, Art and New Media in Central and Eastern Europe, Newcastle, CSP: Newcastle upon Tyne, 2014
Boryana Rossa, Vitruvian Body, Akademie der Künste, Berlin, 2009
→Boryana Rossa, Civil Position, Institute of Contemporary Art, Sofia, 2 juillet – 30 juillet 2011
→Boryana Rossa, Augmented Realism, Sofia Arsenal – Museum of Contemporary Art, Sofia, 7 septembre – 22 octobre 2017
Plasticienne, performeuse, commissaire d’exposition et écrivaine bulgare.
L’œuvre pluridisciplinaire et engagée de Boryana Rossa mêle arts numériques, film, vidéo, photographie et performance. L’artiste fait ses armes dans la tradition socialiste de la fresque et de l’art officiel monumental et obtient son diplôme à l’Académie nationale des arts de Bulgarie en 1997. Faute de commandes publiques, dans le contexte de la transition sociopolitique de son pays dans les années 1990, B. Rossa se tourne vers la photographie et se met à expérimenter la vidéo, ainsi que son propre corps, à travers la performance.
En 2004, elle fonde avec l’artiste russe Oleg Mavromatti (né en 1965) Ultrafuturo. Ce collectif analyse le rôle de la science et de la technologie, ainsi que les tendances médiatiques mondiales et leurs incidences sur la société ; il participe à de nombreuses expositions internationales, notamment à la Biennale des arts électroniques de Perth en Australie (2004), à la Ire Biennale d’art contemporain de Moscou (2005) et au Bouwkeet on Tour du Stedelijk Museum à Amsterdam (2009). The Vitruvian Body (2009) est présenté lors de l’exposition re.act.feminism à l’Akademie der Künste de Berlin (2008-2009), qui met à l’honneur la performance féministe des années 1960 et 1970, avant que celle-ci ne fasse l’objet d’une documentation systématique. Au cours des quinze dernières années, le collectif a réalisé plus de 60 performances et interventions publiques, parmi lesquelles The Last Valve (2004), Roboriada (2004-2007) et Universal Tongue (2006), ainsi que plusieurs installations de bioart, dont Snowflake (2006), montré à la IIe Biennale des arts médiatiques de Beijing en 2018, et The Mirror of Faith (2006-en cours), présenté au musée d’art contemporain Garage à Moscou en 2019.
En 2012, B. Rossa obtient un doctorat en art électronique au Rensselaer Polytechnic Institute à Troy dans l’État de New York. Dans le cadre de sa thèse, qui étudie la performance artistique fondée sur le genre dans le contexte de l’après-guerre froide, à travers une analyse interculturelle de reconstitutions filmées, elle reçoit une bourse de recherche qui lui est octroyée par le département des sciences humaines et sociales et des arts du Rensselaer Polytechnic Institute. Ses œuvres ont fait l’objet d’expositions dans les plus grandes institutions culturelles du monde, parmi lesquelles le Brooklyn Museum à New York, le musée d’art contemporain Garage à Moscou, le Museum moderner Kunst Stiftung Ludwig à Vienne, la galerie nationale d’art Zachęta à Varsovie et le Tallinn Art Hall. Elle est également maîtresse de conférences au sein du département Transmedia de la Syracuse University et cofondatrice du Sofia Queer Forum, un espace de discours critique dédié à l’analyse du genre et de la sexualité dans l’art contemporain, qu’elle codirige et administre de temps à autre. L’Institut d’art contemporain de Sofia lui décerne en 2008 l’Essential Reading for Art Writers Award. En 2017, le musée d’art contemporain Sofia Arsenal organise une importante rétrospective des œuvres autobiographiques de B. Rossa, qui traite des questions liées à l’identité de genre et à la sexualité, ainsi que des thèmes de l’aliénation, de la marginalité et de l’émigration.