Deidi von Schaewen, Frank Maier-Solgk, Die Schönsten Gärten und Parks in Paris und in der Île-de-France, Munich, Deutsche Verlags-Anstalt, 2013
→Deidi von Schaewen, Sunil Sethi, Indian Interiors, Paris, Londres, Cologne, Taschen, 2004
→Deidi von Schaewen, Dominique Baqué, Échafaudages : structure éphémères, Paris, Hazan, 1991
Deidi von Schaewen, Crédac, Ivry-sur-Seine, 1995
→Learning from Vernacular, Vitra Design Museum, Weil am Rhein, 2013
→Femmes peintres de Hazaribagh et Madhubani, Mairie de la Celle Saint-Cloud, novembre – décembre 2018
Photographe allemande.
Vivant et travaillant à Paris, l’artiste Deidi von Schaewen a d’abord réalisé des films, comme le court-métrage Roland Roure (1982) avant de se consacrer au médium photographique, découvert à l’école des beaux-arts de Berlin et dont le « surgissement magique des images qui naissent dans le noir » la fascine. Attachée à la notion d’éphémère, elle commence un travail de catalogage visant à recenser les traces de la réalité. Ses photographies objectives, frontales se composent d’échafaudages, de murs, de caniveaux, de trottoirs et de quelques silhouettes. S’éloignant de ses premières recherches, l’artiste exhibe dorénavant, avec un souci constant d’objectivité, des éléments de l’architecture, du paysage et des villes du monde entier. Elle photographie ainsi les bâtiments d’architectes contemporains comme Tadao Ando ou Jean Nouvel. Pour révéler ce qu’elle perçoit, D. von Schaewen renoue avec l’approche de l’art minimal et avec l’esthétique frontale et industrielle de Bernd et Hilla Becher.
Toujours inspirée par son environnement, ses œuvres composées sous forme de séries révèlent aussi son autre obsession, celle des traces de l’éphémère qui s’inscrivent, sous différentes formes, dans les villes modernes. Elles témoignent de ce qui apparaît comme la nouvelle esthétique quotidienne : les murs à partir de 1961, les échafaudages en 1966 ou les trottoirs dès 1977 jusqu’aux plus récentes de voitures bâchées ou de tours indiennes, deviennent l’objet même de ses recherches plastiques. Pour son ouvrage Inside Africa (2003), l’artiste crée un lien entre son intérêt pour l’architecture et celui pour l’éphémère en s’intéressant à une autre forme d’habitat. Ses séries montrent la précarité du logement urbain et des cabanes de certaines régions d’Afrique, construites tel un patchwork coloré d’éléments du quotidien.