Dora García, pocket, cat. expo., Galeria Juana de Aizpuru, Madrid (décembre 1999), Madrid, Ed. de Bolsillo, 2000
→Segunda Vez – How Masotta Was Repeated – A research Project led by Dora Garcia, Dijon, Les presses du réel, 2018
Dora García, cellule cité lénine, Laboratoires d’Aubervilliers, Aubervilliers, 16 septembre – 19 novembre 2006
→Dora García, Galerie Michel Rein, Paris, 25 mars – 13 mai 2017
Plasticienne espagnole.
Après des études d’arts plastiques à l’université de Salamanque et à la Rijkakademie d’Amsterdam, Dora García s’installe à Bruxelles. Travaillant à partir de textes, de documents d’archives, d’éléments sonores, elle narre des histoires réelles ou fictives pour questionner et ébranler la société. À travers une œuvre protéiforme (vidéos, écriture, performances et installations), elle s’amuse à bousculer les rapports traditionnels entre l’œuvre et son spectateur, au sein de l’espace d’exposition. Ses mises en scène, alliant fiction et réel jusqu’à les confondre, créent des situations originales, à la fois intellectuelles et ludiques, où une participation active du public est requise, parfois obligatoire, dans la création, l’activation ou la destruction de l’œuvre : dans Steal This Book [volez ce livre, 2009], sur l’invitation lancée par l’artiste, le visiteur vole un livre, autrement dit l’œuvre, à l’insu du gardien de salle ; dans Forever (2004), une caméra filme le public dans l’espace d’exposition, tandis que l’image est retransmise en temps réel sur Internet.
Plus qu’une simple interaction, le spectateur constitue l’objet même de l’œuvre ; dans Instant narrative (2002-2008), ses faits et gestes sont décrits en temps réel sur un ordinateur, dont l’image est projetée sur un mur. En plus de l’espace d’exposition, ses fictions prennent pour décors les espaces d’échanges urbains, tels que les places publiques et les réseaux de transports, ainsi qu’Internet, auquel elle a souvent recours (Heartbeat [battements de cœur], 2000). Outre la performance et la vidéo, l’écriture constitue un moyen d’expression privilégié pour D. García. Elle se présente sous différents supports (papier [Lettres à d’autres planètes, 2005] ; lettres adhésives [Golden Sentence, 2005-2009] ; vidéo [Oui ou Non, 2005]). Les œuvres de cette artiste majeure de la scène contemporaine espagnole ont été exposées à l’occasion de manifestations internationales (Manifesta 2, Luxembourg, 1998 ; Biennale d’Istanbul 2003 ; Biennale de Venise, 2011) et d’expositions personnelles et collectives (musées d’Art contemporain de Barcelone et de Castilla y León ; Fonds régional d’art contemporain de Lorraine, Metz ; De Appel Foundation, Amsterdam ; musée Reina Sofía, Madrid ; SMAK, Gand).