Busine Laurent, Gielen Denis (dir.), Les Ondes de love : Edith Dekyndt, cat. expo., Musée des arts contemporains au Grand-Hornu, Hornu (15 novembre 2009 – 24 janvier 2010), Hornu, Musée des arts contemporains au Grand-Hornu, 2009
→Gaitán Juan A., Edith Dekyndt, cat. expo., Center for Contemporary Art, Rotterdam (28 février – 26 avril 2010), Rotterdam, Witte de With, Center for Contemporary Art, 2010
Laboratory 01, Espace l’Escaut, Bruxelles, 1995
→Agnosia, Witte de With, Rotterdam, 2009
→Ombre indigene, Consortium, Dijon ; Wiels Bruxelles, 30 octobre 2015 – 24 janvier 2016
Plasticienne belge.
Après des études en communication visuelle, Edith Dekyndt intègre l’École des beaux-arts de Mons. En 1987, elle fait des recherches sur Piero Della Francesca en Italie. Son intérêt pour la géométrie et la lumière n’en est qu’accentué et la conduit à collaborer avec des architectes comme Olivier Bastin, qui l’invite à travailler dans un atelier à Bruxelles. Ses expérimentations s’articulent autour d’objets du quotidien, dont elle observe le processus de transformation dicté par le temps. De façon naturelle, ses préoccupations formelles passent alors au second plan pour laisser place au processus. Afin de témoigner de ses expériences, elle utilise des procédés technologiques comme la photographie, le son et l’installation, mais aussi et surtout la vidéo. Néanmoins, elle préfère des moyens plus rudimentaires pour les besoins de ses expérimentations, et interroge des phénomènes visuels qui nous entourent, à la limite du perceptible, dans une approche esthétique et poétique. Ses œuvres se révèlent être des expériences physiques et mentales, basées sur des éléments ou des faits naturels, comme les réactions de l’eau ou de l’air sous différentes formes.
Cette démarche, qui pourrait paraître, somme toute, banale et anodine, se révèle des plus oniriques, et fascinante. Elle constitue une percée vers un point d’équilibre, quelque part entre rêve et réalité, une invitation pour l’observateur à lâcher prise et à se plonger dans une expérience atemporelle et intime, à prendre conscience d’infimes détails devenus captivants, éphémères et fragiles : un drapeau translucide flottant dans le ciel et se liquéfiant dans les nuages ; un élastique suspendu comme en apesanteur ; une bulle de pollution qui remonte à la surface d’une flaque ou encore la turbulence d’une pellicule d’eau savonneuse tendue entre deux mains. Artiste atypique, dont les pièces impalpables, au lent processus de création, sont peu montrées, E. Dekyndt est aujourd’hui considérée comme l’une des artistes belges les plus reconnues. Elle est également fondatrice du label Universal Research of Subjectivity.