Eva Marisaldi, Comtempranea, Milan, Skira, 2000
→Eva Marisaldi, tempesta, cat. expo., Galleria Civica d’arte Moderna e Contemporanea, Turin (15 novembre 2002 – 15 janvier 2003), Turin, Hopefulmonster, 2002
→Eva Marisaldi, Jumps, Milan, Skira, 2007
Eva Marisaldi, Storyboard, 1996-2003, MAMCO, Genève, 28 mai – 21 septembre 2003
→Eva Marisaldi, Padiglione D’Arte Contemporanea, Milan, 12 octobre 2018 – 3 février 2019
Plasticienne italienne.
Eva Marisaldi appartient à une génération qui envisage l’art dans sa dimension de communication et conçoit l’œuvre comme le vecteur d’un dialogue entre l’artiste et le spectateur, qu’elle implique au travers de dispositifs ludiques ou intrigants. Portant en particulier sur le langage, son travail utilise la performance, l’installation, la vidéo, le dessin, la sculpture. Elle s’intéresse aussi beaucoup au son et collabore régulièrement avec son compagnon, le musicien et programmeur Enrico Serotti. Après des études à l’Accademia di belle arti de Bologne, elle attire l’attention de la critique italienne dès le début des années 1990, par son exploration des situations de communication problématiques : dans la performance Scatola di montaggio [Boîte de montage, 1991], l’artiste est enfermée dans une boîte et les visiteurs peuvent communiquer avec elle, sans qu’il y ait de contact visuel. Dans son exposition personnelle, Ragazza materiale (1993), on ne peut accéder qu’à la moitié de la galerie, séparée en deux par une cloison, et l’on doit se fier aux descriptions données par d’autres visiteurs pour se faire une idée de l’espace qui nous est interdit. Les Disegni persi [Dessins perdus, 1996] disent, quant à eux, la fragilité du signe : un dessin de limaille de fer se défait et se refait, prenant sans cesse de nouvelles formes sous les yeux du spectateur, mouvement rendu possible par un petit véhicule aimanté et téléguidé, invisible pour le public.
Ses tapis ouvragés, réalisés dans les matériaux les plus divers depuis la fin des années 1990, définissent des territoires imaginaires. Si la recherche de la simplicité et d’une certaine évidence dans ses dispositifs inscrit sa pratique dans une tradition plutôt craft [artisanale], E. Marisaldi met parfois en œuvre des technologies récentes, comme pour ses robots animés. Reconnue dans son pays comme à l’étranger, elle été invitée à la Biennale de Venise à deux reprises (1993 et 2001), ainsi qu’à la Biennale d’Istanbul en 1999, et à celle de Lyon en 2004. Par ailleurs, ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions personnelles.