Nadeije Laneyrie-Dagen (dir.), Le Paysage, le foyer, le giron et le champ, Ed. Actes Sud/Carré d’art, Arles/Nimes, 2004
→Grenier Catherine (dir.), … oui j’ai dit oui je veux bien Oui, Editions de Centre Pompidou, Paris, 1995
Devenir Terrestre, Espace d’art Ducros, Grignan, 2 juillet – 4 septembre 2022
→La déesse d’en bas, L’assaut de la menuiserie, Saint-Etienne, 20 mai – 2 juillet 2022
Sculptrice et peintre française.
Septième enfant d’une famille de paysans de la Drôme, Françoise Vergier fait des études d’art à Avignon, puis vit au Havre et à Paris, avant de s’installer près de Grignan, où elle construit une maison-atelier face à un splendide paysage provençal. Cet enracinement et cet attachement à la terre, au jardin, au spectacle de la nature, marqueront durablement son travail. Cette artiste singulière se situe, selon ses dires, « dans l’entre-deux, entre peinture et sculpture, masculin et féminin, corps et paysage, mort et vie ». Depuis ses premières sculptures en bois de tilleul peint des années 1990 jusqu’aux installations récentes, marquées par l’hybridité, mêlant constructions de bois, objets de céramique et breloques fétichistes (Conversations avec une âme défunte, 2008), toute son œuvre parle du féminin, de l’érotisme, de la naissance et de la disparition, car Vergier croit aux vertus thérapeutiques de la création artistique, au pouvoir magique de l’art, qui peut apaiser, lutter contre les forces destructrices et nous réconcilier avec le monde. D’origines souvent autobiographiques (allusions à la maternité, à la mort des parents, aux souffrances de l’amour), ses sculptures-objets puisent, cependant, aux sources archaïques universelles et font référence aux mythes anciens comme celui de la déesse-mère.