Franciszka Zólyom et Krisztina Uveges, A Selection of Works by Central and Eastern European artists, cat. d’exp., Museum of Contemporary Arts-Ludwig Museum, Budapest (mars – mai 1999), Budapest, Ludwig Museum, 1999
→Radislav Matustik, Adam&ULCRciak, Koller, Krèn, Pagac, Meluzin, Ronai, Zeibska, Konventina 14, Bratislava (avril 1989), 1989
I Made a Line, Soda Gallery of contemporary art, Bratislava, novembre – décembre 2018
→Jana Želibská: The parts of the Entity, Gandy Gallery, Bratislava, septembre – novembre 2014
Plasticienne slovaque.
Jana Želibská grandit à Prague et emménage à Bratislava à l’âge de 13 ans. Elle obtient un diplôme d’art graphique à l’Académie des beaux-arts et du design de Bratislava en 1965. Après s’être essayée aux arts graphiques et à la peinture, elle se met à explorer les possibilités offertes par de nouveaux médiums moins onéreux. Plutôt que de produire de l’art, elle cherche à célébrer la figure de la femme émancipée et ouverte d’esprit en utilisant un vocabulaire visuel issu de la rue, des médias de masse et de la vie quotidienne, tout en critiquant dans le même temps la société patriarcale. Sa première exposition personnelle se tient en 1967 à la galerie Cyprián Majerník à Bratislava. Intitulée Possibility of Discovery, celle-ci revêt la forme d’un labyrinthe érotique du désir, où des objets anthropomorphes maquillés de peinture composent un gigantesque et énigmatique autoportrait dans l’espace. L’artiste fait de son corps un environnement immersif auquel le public est invité à prendre part activement en soulevant les rideaux pour regarder les miroirs qui dissimulent des formes de vagins. Elle obtient grâce à cette installation une bourse d’État qui lui permet de séjourner à Paris en 1968. Les œuvres Toilette I et Toilette II (1966), Venus (1967) et Object I (1967) sont sélectionnées pour l’exposition International Pop au Walker Art Center à Minneapolis en 2015. Triptych (1969) figure dans l’exposition Ludwig Goes Pop + The East Side Story en 2015-2016 au musée Ludwig de Budapest, consacrée aux artistes pop de l’époque venu·e·s d’Europe de l’Est et d’Europe centrale. En 1969, pour son exposition individuelle à la galerie Václav Špála de Prague, J. Želibská crée Kandarya Mahadeva, un temple de l’érotisme hippie et protoféministe, qui sera également présenté avec Possibility of Discovery lors de The World Goes Pop à la Tate Modern, à Londres, en 2015-2016. Elle fait à nouveau usage de miroirs ovales et rhombiformes pour renvoyer aux spectateurs et spectatrices leurs regards inquisiteurs sur les sexes de corps féminins érotisés, qui prennent l’aspect d’apsaras, ou danseuses célestes hindoues.