Joan Jonas, five works, cat. exp., Queens Museum of Art, New York (14 décembre 2003 – 14 mars 2004), New York, Queens Museum of Art, 2003
→Morgan Susan, Joan Jonas: I Want to Live in the Country (and Other Romances), Londres, Afterall Books, 2006
→In the Shadow a Shadow: The Work of Joan Jonas, cat. exp., HangarBicocca, Milan (2 octobre 2015 – 1er février 2015) ; Malmö Konsthall, Malmö (26 septembre – 10 janvier 2016), New York, Gregory R. Miller & Co, 2015
Joan Jonas: Works, 1968–1994, Stedelijk Museum, Amsterdam, 31 mai – 19 juin 1994
→Joan Jonas, Frac Île-de-France, Paris, 8 juin – 28 août 2005
→Joan Jonas, Tate Modern, Londres, 14 mars – 5 août 2018 ; Haus der Kunst, Munich, 9 novembre 2018 – 3 mars 2019 ; Fundação de Serralves – Museum of Contemporary Art, Porto, 25 mai – 1er septembre 2019
Performeuse et vidéaste états-unienne.
Après des études d’histoire de l’art et une formation de plasticienne (essentiellement comme sculptrice), Joan Jonas s’oriente vers la performance et la vidéo, dont elle est l’une des pionnières. Son travail tente d’exprimer la vie intérieure, les émotions enfouies. Alternativement danseuse, sorcière ou narratrice, elle endosse dans ses performances des personnages qu’elle veut inquiétants et subversifs, et interroge à travers des figurations variées son rôle d’artiste et de femme. Elle s’oppose aux tendances du minimalisme propre au champ artistique américain des années 1960 et 1970 par l’intégration progressive de mots et d’histoires, capables de décrire des paysages psychiques fortement expressifs. Son implication directe, en tant que source physique et psychologique du travail – à la fois vulnérable et littérale –, devient centrale dans ses mises en scène. Dès 1968, elle imagine donc des œuvres multidimensionnelles utilisant le son et l’image vidéo, mêlant mouvements chorégraphiés, improvisation, dessins et accessoires. Le miroir, le masque et le moniteur vidéo sont les trois constantes d’un travail éminemment théâtral.
De Organic Honey’s Vertical Roll (1972) à ses pièces plus récentes comme Revolted by the Thought of Known Places… Swenney Astray (1994), les personnages féminins se succèdent, inscrits dans des récits contemporains ou ancestraux – l’artiste choisit régulièrement pour thèmes des fables médiévales ou des poèmes épiques qu’elle rejoue. Entre illusionnisme et carnaval coloré, son travail ne cesse d’explorer de nouvelles modalités narratives. Elle a reçu de nombreux prix et bourses, notamment du New York State Council on the Arts. En 1994, une importante rétrospective lui a été consacrée au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Elle est exposée au Museum of Modern Art (MoMA) de New York.