Smith Roberta, Judy Pfaff, Autonomous Objects, Charlotte, Knight Gallery-Spirit Square, 1986
→Sandler Irving, Panczenko Russell, Judy Pfaff, Manchester, Hudson Hills Press, 2003
→Dorsky Samuel, Judy Pfaff, New Prints and Drawings, New York, State University of New York Press, 2007
Judy Pfaff: Sculptures, Flint Institute of Arts, Flint, 21 novembre 2009 – 3 janvier 2010
→Judy Pfaff, Huntington Museum of Art, Huntington, 16 juin – 26 août 2012
→Judy Pfaff, Turtle, Akron Art Museum, Akron, 1 octobre 2016 – 15 janvier 2017
Artiste multimédia états-unienne.
Diplômée de Yale en 1973, Judy Pfaff a étudié dans plusieurs universités américaines. À partir de 1998, elle devient professeure au Bard College. Connue pour ses installations, elle a représenté les États-Unis à la Biennale de São Paulo en 1998. Son travail de sculpture, de peinture et de dessin, montré dans le monde entier, est présent dans diverses collections, notamment celle du Museum of Modern Art et du Whitney Museum of American Art à New York. Elle développe le thème de la relation entre le monde naturel et les créations de l’homme, à travers des structures évoquant des organismes proliférants ; elle montre à la fois des objets naturels et construits, tout en faisant référence à des mouvements artistiques tels que l’abstraction, le cubisme ou le surréalisme. L’artiste se définit elle-même comme postminimaliste et s’intéresse davantage aux processus qu’aux effets visuels. Depuis 1975, J. Pfaff a réalisé plus de 40 installations temporaires ou permanentes. Cirque, cirque (1995), l’une des plus célèbres et des plus impressionnantes, destinée au Philadelphia Convention Center, est une pièce de plus de 6 500 mètres carrés, composée de multiples sphères et tubes, et réalisée à partir d’acier inoxydable, de peinture pour automobile, d’aluminium et de verre ; des sphères de verre bleues et jaunes y sont disposées, comme sur le plafond de Grand Central Station à New York (source d’inspiration).
L’ensemble produit des effets de surface d’eau : les phénomènes d’expansion, de développement tentaculaire sont traités sur un mode poétique et musical, qui caractérise le plus souvent ses œuvres. Dans ses pièces murales et ses dessins, elle exploite les mêmes thèmes de l’extension et du débordement (Horror Vacui [Horreur du vide], 1988). À l’aide de matériaux tels que le verre, la fibre de verre, le tissu, elle crée également des ensembles saturés, colorés, faisant référence à une abstraction fondée sur une recherche de la couleur et du mouvement (Superette, 1987 ; 3 D, 1983). Ses installations les plus récentes, telles que Wild Rose (2008) ou …All of the Above [Tout ce qui précède, 2007], tout en lignes et en suspensions, se déploient de manière plus aérienne encore. Parallèlement, J. Pfaff poursuit un travail de sculptures très légères, en fil d’acier, et de dessins fondés sur l’association d’objets, avec une profusion de lignes formant d’immenses réseaux.