S. Grishin, “Beauty with a strong message”, The Canberra Times, 14 septembre 2015
→P. Haynes, “Mandy Martin: Ongoing Investigations”, Inflows: the Channel Country, cat. d’expo., Canberra, Canberra Museum and Gallery, 2001
→Mandy Martin, Land$cape: Gorl & Water, Canberra, Goanna Press, 2003
Triggers in the Landscape, Burrinja Foyer Gallery, Upwey, novembre 2017 – février 2018
→Homeground, with featured artist Alexander Boynes and Trisha Carroll, Bathurst Regional Art Gallery, Bathurst, NSW (juillet – aout 2016) ; Orange Regional Gallery, Orange, NSW (septembre – novembre 2016) ; Penrith Regional Gallery, NSW (décembre – février 2017) ; Cowra Regional Gallery, Cowra, NSW (février – mars 2017 )
→A Change in the Weather – paintings, Beaver Galleries, Canberra, septembre 2015
Peintre australienne.
Diplômée de la South Australian School of Art en 1975 puis professeure, Mandy Martin est une peintre figurative, marquée par ses racines australiennes et le respect de la nature. Elle pratique d’abord la gravure et réalise des affiches politiquement engagées : l’une d’entre elles, représentant des femmes vietcong manifestant devant une bouteille de Coca-Cola géante, est publiée dans le magazine féministe new-yorkais Heresies, en 1977. Elle acquiert une grande notoriété à la fin des années 1970, en contribuant à faire circuler les idées liées au Progressive Art Movement et au Women’s Art Movement. Installée à Canberra en 1978, elle revient à la peinture, avec des vues urbaines et industrielles, inspirées de la banlieue de Canberra et de Sydney. Malgré l’absence de personnages, les bâtiments isolés symbolisent, pour elle, la solitude de l’individu, et notamment celle des femmes immigrées. Exposées pour la première fois à Melbourne en 1981, ces peintures austères de grand format, à la touche expressionniste, soulignent souvent le pouvoir écrasant du monde usinier et le contraste entre la nature et la culture, comme, par exemple, la série des Powerhouses (1983).
La peintre mène, à la même époque, une recherche sur le paysage romantique anglais entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle. Red Ochre Cove [Crique ocre rouge, 1988], commandé pour la salle de réunion du Parlement de Canberra, témoigne de sa double influence : la culture aborigène et les traditions européennes. Dans les années 1990, M. Martin abandonne les scènes industrielles pour le désert australien, avec des vues panoramiques ocre. En 1997, elle part dans le sud-ouest du Queensland en Australie, puis en Italie, où elle suit notamment les traces du peintre Salvatore Rosa. La thématique socio-politique de sa peinture prend une tournure mythologique et écologique dans des tableaux de grand format. Elle organise aussi des ateliers d’art environnemental dans des régions reculées, en collaboration avec des Aborigènes australiens. Son œuvre est présente dans de nombreuses collections.