Morel Marie, Quignard Pascal, Les fantasmes Secrets de la Nuit, Donnemarie-Dontilly, Editions avec un C comme Chalut-Mots, 2008
→Quignard Pascal, Marie Morel, une vie de peintre, Pont-Aven, Galerie B., 2014
Marie Morel, Halle Saint-Pierre, Paris, 10 septembre 2009 – 7 mars 2010
→Marie Morel, Remarquablement féminin, Musée Georges de Sonneville, Gradignan, 22 juin – 19 août 2018
Peintre française.
La vocation de Marie Morel se révèle dès l’enfance et prend un caractère définitif à 9 ans, lorsque ses parents l’emmènent à la Biennale d’art contemporain de Venise pour la première fois. Elle se range du côté des peintres classiques, de ceux qui emploient du matériel courant : des toiles, de la peinture, du pastel. Mais elle utilise aussi la liberté de son époque pour coller dans ses peintures différents petits éléments, bois, tissus, plumes. Elle a par ailleurs la particularité d’écrire dans ses peintures. Impliquée totalement dans les thèmes qu’elle aborde sous forme de grands formats qui semblent de loin comme une abstraction monochrome, mais, de près, que l’on découvre remplis de milliers de petits détails, elle livre ainsi sa vision du monde, son amour de la nature, de l’érotisme, ses colères et ses bonheurs, ses interrogations et sa révolte, ses passions et ses chagrins ; elle dévoile aussi certaines parts de son intimité. Fille de l’éditeur Robert Morel et de l’architecte Odette Ducarre, M. Morel a fréquenté très tôt de nombreux écrivains, poètes et peintres avec lesquels elle a noué de longues relations d’amitié et établi de riches correspondances.
À l’occasion d’une grande exposition rétrospective au musée de la Halle Saint-Pierre, en 2009-2010, son ami Pascal Quignard écrit qu’elle « est un des plus grands peintres vivants ». Outre la peinture, elle se passionne pour la musique, la photographie, le dessin, la littérature, la philosophie et, plus généralement, la création sous toutes ses formes. Elle a fondé une toute petite revue, Regard, dans laquelle elle présente ses amis artistes, célèbres ou inconnus. Parfois, quand elle arrête de peindre, elle se met à écrire ou à jouer du violoncelle, de la flûte traversière ou du piano. Elle part aussi pour de grandes promenades en montagne et s’émerveille devant la beauté de la nature.