Beal, Graham W.J. (dir.), Michelle Stuart : place and time, cat. expo., Walker art Center, Minneapolis (1983), Minneapolis, Walker art Center, 1983
→Lippard Lucy, Michelle Stuart : sculptural objects : journeys in & out of the studio, Milan, Charta books, 2010
Michelle Stuart, Institute of Contemporary Art, Londres, 1979
→Ends of the Earth: Art of the Land to 1974, The Museum of Contemporary Art, Los Angeles ; Haus der Kunst, Munich, 2012 – 2013
→Michelle Stuart, Theatre of Memory: Photographic Works, The Bronx Museum of the Arts, Bronx, 3 février – 8 mai 2016
Plasticienne états-unienne.
Michelle Stuart a étudié au Mexique, en France et à la New School for Social Research de New York. Depuis les années 1960, elle élabore une œuvre aux formes multiples, incluant des pièces de très grandes dimensions, des installations multimédia, des dessins, des peintures, des sculptures. Son travail s’appuie sur plusieurs champs d’étude et d’influence, tels que la biologie, l’histoire, la botanique ou même l’archéologie. Pionnière, elle utilise des médiums organiques – la terre, les graines, la cire –, en s’intéressant à la fois aux propriétés physiques des matériaux et à ce qu’ils véhiculent en termes de questionnement scientifique et culturel, comme par exemple les séries impliquant des processus de changement de la matière ou dans celles fondées sur les variations génétiques, qui induisent d’autres interrogations en art. Elle a exposé dans nombre de lieux et d’institutions, et ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections.
Dans les années 1960-1970, M. Stuart expérimente de multiples processus et médiums ; ainsi, elle travaille en écrasant, en pulvérisant, en imprimant et en gravant de la terre et de la pierre sur des feuilles de papier, proches du parchemin. Elle crée de grands dessins monochromes qui ont partie liée à la fois avec les pratiques du land art et du minimalisme, autant d’influences auxquelles elle associe des matériaux non traditionnels. Parallèlement, elle devient une figure importante du Women’s Movement, et participe à plusieurs publications féministes : Heresies, Women’s Art Registry. Dans les années 1980, elle crée des compositions peintes fondées sur la grille, qui introduisent de la cire, des coquillages, du sable, des fleurs sur une surface recouverte d’encaustique (Paradisi, 1986). Ces pièces de grand format sont comme des réponses à une contemplation de la nature, dans laquelle M. Stuart convoque les artistes et les poètes romantiques. Elle réalise aussi des installations multimédia.