Obrist Hans Ulrich, Monir Shahroudy Farmanfarmaian, cosmic geometry, Bologne/Dubai, Damiani/the Third line, 2011
→Monir Shahroudy Farmanfarmaian : sunset, sunrise, cat. expo., Irish Museum of Modern Art, Dublin (10 août – 2 décembre 2018) ; Sharjah Art Foundation, Sharjah (2 novembre 2019 – 11 janvier 2020), Dublin/Sharjah, IMMA/Sharjah Art Foundation, 2018
Monir Shahroudy Farmanfarmaian: Infinite Possibility. Mirror Works and Drawings, 1974–2014, Guggenheim Museum, New York, 12 mars – 3 juin 2015
→Mirror Variations: The Art of Monir Shahroudy Farmanfarmaian, Grand Rapids Art Museum, Grand Rapids, 19 mai – 7 octobre 2018
→Monir Shahroudy Farmanfarmaian : sunset, sunrise, Irish Museum of Modern Art, Dublin, 10 août – 2 décembre 2018 ; Sharjah Art Foundation, Sharjah, 2 novembre 2019 – 11 janvier 2020
Plasticienne iranienne.
Monir Shahroudy Farmanfarmaian est une artiste iranienne connue pour son travail du miroir et du verre peint. Elle emménage avec sa famille à Téhéran lorsque son père est élu au Parlement en 1932. Elle vit ensuite à New York dans les années 1940, où elle étudie le dessin de mode à la Parsons School of Design et travaille comme illustratrice indépendante pour des clients tels que le magazine Glamour et le grand magasin Bonwit Teller. En 1957, elle retourne en Iran, où elle épouse Abolbashar Farmanfarmaian, un avocat, membre d’une éminente famille royale du XIXe siècle. C’est aussi à cette époque qu’elle commence à présenter ses œuvres. Elle reçoit le premier prix de la Ire Biennale de Téhéran en 1958 pour ses compositions florales, participe à la Biennale de Venise en 1958 puis en 1964, et bénéficie également d’une exposition individuelle à l’université de Téhéran en 1963. En 1966, elle reçoit sa première commande publique, une fenêtre en verre émaillé pour le Sénat, à Téhéran.
À l’occasion de ses nombreux voyages à travers l’Iran, des années 1950 aux années 1970, elle collectionne des artefacts traditionnels et tribaux, parmi lesquels des « peintures de café » (un style de l’art populaire persan, qui se développe parallèlement à la peinture officielle iranienne), des bijoux turkmènes et des peintures sur verre inversé. Elle entame son travail avec les miroirs en 1969 puis avec les motifs géométriques en 1975. La révolution iranienne de 1979 oblige sa famille à se réinstaller à New York, mais elle finit par pouvoir revenir en Iran au début des années 2000. Elle y ouvre un atelier où elle produira la plupart de ses œuvres majeures, comme Variations on the Hexagon (2006), une pièce en plusieurs panneaux commandée à l’occasion de l’ouverture de la Jameel Gallery of Islamic Art au Victoria and Albert Museum, à Londres, et Lighting for Neda (2009), une installation présentée lors de la sixième édition de l’Asia Pacific Triennial of Contemporary Art dans le Queensland en Australie.
La plus grande partie de l’œuvre de M. Farmanfarmaian s’inspire de l’ayeneh-kari, une technique traditionnelle iranienne, très populaire dans la décoration des mosquées et des palais depuis le XVIe siècle, qui consiste à réaliser une mosaïque géométrique avec des fragments de miroirs. L’artiste collabore avec des artisans et explore ainsi de nouvelles permutations des motifs géométriques afin de traduire les principes de la mystique soufie en d’étonnantes compositions modernes et abstraites.
M. Farmanfarmaian bénéficie de plusieurs expositions individuelles importantes au cours des dix dernières années de sa vie, parmi lesquelles Infinite Possibility: Mirror Works and Drawings, 1974-2014, qui se tient au Museu de Arte Contemporânea de Serralves à Porto et au Solomon R. Guggenheim Museum à New York en 2015, et Sunset, Sunrise à l’Irish Museum of Modern Art à Dublin en 2018, présentée à nouveau à la Sharjah Art Foundation aux Émirats arabes unis en 2019. Ses œuvres sont conservées entre autres dans les collections du Solomon R. Guggenheim Museum, du Metropolitan Museum of Art à New York, du Victoria and Albert Museum et du musée d’Art contemporain de Téhéran. Le Monir Museum est inauguré en 2017 à Téhéran. Il s’agit de la première institution iranienne dédiée au travail d’une artiste femme.