Seton Smith, cat. expo., Le Capitou, Centre d’art contemporain, Fréjus (4 mars – 11 juin 1995), Milan, Electa, 1995
→Smith Seton, Without warning, Arles, Actes sud, 1998
→Kiki Smith, Seton Smith, Tony Smith, cat. expo., Kunsthalle Bielefeld, Bielefeld (23 septembre – 25 novembre 2012), Bielefeld, Kunsthalle Bielfeld, 2012
Seton Smith, musée des Beaux-Arts, Nantes, 19 février – 23 mai 1994
→Seton Smith, Whitney Museum, New York, 1998
→Seton Smith, Winston Wächter Fine Art, New York, 18 mars – 30 avril 2011
Photographe américaine.
Figure discrète de la scène artistique française, Seton Smith puise les sujets de ses photographies dans les espaces intérieurs – détails architecturaux, musées, objets archéologiques – ou dans la nature. Le dialogue entre « le dedans » et « le dehors » parcourt toute son œuvre. Aux antipodes de la photographie documentaire pratiquée par des artistes de sa génération (École de Düsseldorf), elle photographie, certes, en couleurs, privilégie le format tableau ou le caisson lumineux, mais pour un rendu irréel, énigmatique et pictural. Au risque de perturber la lecture immédiate de l’espace ou de l’objet représenté, elle utilise le flou ou le cadrage décentré afin d’établir un dialogue d’ordre psychologique entre le spectateur et ses images. Fille du sculpteur minimaliste Tony Smith et sœur de Kiki Smith (1954), avec qui elle passe son enfance à créer des modèles réduits et des formes géométriques modulaires, c’est au cours de ses années d‘études à Boston et dans le Massachussetts qu’elle développe un intérêt pour les lieux urbains, le paysage et l’environnement, dans une perspective culturelle et philosophique. Ses préoccupations sont nourries par la lecture d’essais sur l’architecture et l’influence du land art.
À la recherche d’infimes traces de constructions humaines, elle réalise ses premières photographies dans des espaces ruraux reculés. En 1979, elle déménage à New York. Elle présente ses travaux pour la première fois en Europe, à Cologne, lors de l’exposition collective Parevents en 1984 ; puis elle s’installe en France pour photographier des bâtiments historiques et des parcs. Ses œuvres, axées sur la perception de la nature, sont présentées dans nombre d’institutions publiques et privées françaises. C’est en France qu’elle réalise ses premiers projets in situ, consistant à intégrer des photographies de la nature dans le paysage même ; Escales est réalisé en Bretagne en 1991. Lauréate du prix HSBC en 1998 à Paris, S. Smith fait, depuis, l’objet d’expositions monographiques d’envergure en France et à l’étranger. Son intérêt se porte à présent sur les espaces urbains et l’architecture vernaculaire américaine.