Baume Nicholas, Mergel Jen, Weschler Lawrence, Tara Donovan, New York, The Monacelli Press, 2008
→Burnett Abrams Nora, Tara Donovan, Fieldwork, New York, Rizzoli Elekta, 2018
Tara Donovan: Untitled, Indianapolis Museum of Art, Indianapolis, 4 avril – 1 aout 2010
→Tara Donovan, Louisiana Museum of Modern Art, Humlebæk, 8 février – 28 juillet 2013
→Platform: Tara Donovan, Parrish Art Museum, New York, 4 juillet – 12 octobre 2015
Sculptrice et artiste multimédia états-unienne.
Tara Donovan obtient en 1997 un Bachelor of Fine Arts au Corcoran College of Art and Design de Washington, suivi d’un Master of Fine Arts à la Virginia Commonwealth University, en 1999. Elle réalise sa première exposition personnelle à l’Ace Gallery de New York en 2003. Elle conçoit des sculptures et des installations souvent monumentales, à partir d’objets manufacturés sans valeur apparente, issus du quotidien, dont elle révèle le caractère poétique ou organique : des rouleaux de Scotch, des verres en plastique, des crayons à papier, des cure-dents, des clous, des boutons. Ses œuvres, d’une qualité biomorphique étonnante, sont des accumulations d’un seul et même matériau avec une prédilection pour la couleur blanche. Les formes sont dictées par le matériau ou inversement. Ses volumes abstraits, tantôt sensuels ou surréalistes, aux textures toujours déroutantes, évoquent des paysages neigeux, des minéraux, des nuages, et donnent au spectateur une sensation d’infini, comme s’ils étaient en perpétuelle expansion. L’une de ses installations les plus impressionnantes est sans doute celle réalisée en 2000 : un entassement de milliers de gobelets en plastique blanc posés à même le sol. En 2003, à l’Ace Gallery, elle crée, à l’aide du même objet, un plafond en relief entièrement blanc, jouant avec la lumière qui le traverse, les effets de transparence et d’opacité.
En 2001, de son travail sur la notion de strates et de plan-relief naît l’installation Transplanted, composée d’immenses feuilles de papier noir superposées aux bords déchirés. Depuis quelques années, T. Donovan expose également ses eaux-fortes, conçues à partir de chlorure ferrique et d’empreintes de bulles de savon ou d’élastiques. En 2005, elle reçoit le prix Calder et entre en résidence dans l’atelier éponyme, à Saché, où elle réalise une œuvre monumentale : un assemblage de plusieurs tonnes de plaques de verre brisées de tailles diverses, à l’instar des strates géologiques d’une chaîne de montagne. Son œuvre est montrée lors de nombreuses expositions collectives ou monographiques dans les musées d’art contemporain de Boston et San Diego, ou encore au Metropolitan Museum of Art de New York, de 2007 à 2008. Elle décroche le prix MacArthur en 2008.