Anne Rochette : écarts, Espace d’art contemporain Camille Lambert, Juvisy-sur-Orge (novembre-décembre 2012)
→Anne Rochette : une jour après l’autre, Maison de la culture d’Amiens (mars-mai 2002)
Olivier Kaeppelin, Claude Jean, Sandrine Mahieu et Agnès Desarthe, Anne Rochette : Pierres galantes [publication à l’occasion de la commande publique à Dives (Oise)], Paris, Ministère de la culture et de la communication, Délégation aux arts plastiques, 2008
→Anne Rochette, (Entre), cat. d’exp., Maison d’art contemporain Chaillioux, Fresnes (mai – juillet 1995), Galerie J. Rabouan-Moussion, Paris (août – sept 1995) et Musée des beaux-arts, Le Quai… de Mulhouse (mars – avril 1996), Mulhouse, Le quai, 1996
→Joan Simon et Philippe Cyroulnik, Anne Rochette, cat. d’exp., École nationale supérieure des beaux-arts (April – May 1994), Paris, Ensb-a, 1994
Sculptrice française.
Cette artiste, qui privilégie particulièrement la sculpture et le dessin, occupe une place singulière dans le champ artistique français. Après avoir étudié et travaillé à New York, Anne Rochette poursuit ses recherches formelles et esthétiques en France. Très vite, l’univers construit par l’ensemble de ses sculptures devient l’occasion d’évoquer un souvenir trouble, et chacune de ses sculptures, lieu d’échos et de dialogues avec l’environnement, en sont autant de réminiscences. Depuis la fin des années 1980, ses voyages en Chine, en Inde ou en Australie jouent un rôle fondateur dans son inspiration : de ces rencontres intuitives naissent alors des œuvres aux résonances poétiques, invitant le spectateur à contempler une nouvelle réalité et à lier son histoire à celle de la terre et de l’humanité. Après ces périples, elle découvre de nouvelles pratiques artistiques et expérimente différentes techniques de la céramique. Dans cet univers végétal et minéral, ses sculptures d’anneaux et de bulbes se transforment en formes organiques et elliptiques, et ses céramiques se muent en des corps presque informes et inquiétants.
Parmi les différentes commandes publiques obtenues figure Comptine (2000), quatre petites sculptures en bronze polychrome, dont une fontaine centrale et un champignon, qui sont placées entre les plates-bandes d’un jardin potager dans le jardin des Tuileries à Paris ; l’ensemble fait écho au récit de Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles. Elle a aussi réalisé pour la région Picardie un ensemble de six sculptures, Pierres galantes, composé de pierres taillées en calcaire de Mello. Contrastant avec l’inquiétante atmosphère du monde végétal, le blanc des pierres de La Goutte d’eau, Le Banquet ou Le Banc au collier de perles (série Pierres galantes, 2007) apparaît comme une douce réminiscence de l’immuabilité terrestre. A. Rochette enseigne à l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris depuis 1993.