Betty Goodwin, cat. expo., ferme du Buisson – Centre d’art contemporain, Noisel (5 mars – 15 mai 1994), Noisel, Ferme du Buisson – Centre d’art contemporain, 1994
→Bradley Jessica, Teitelbaum Matthew, The Art of Betty Goodwin, Vancouver/Toronto, Douglas & McIntyre/Art Gallery of Ontario, 1998
→Betty Goodwin, parcours de l’œuvre à travers la collection du musée d’Art contemporain de Montréal, cat. expo., musée d’Art contemporain de Montréal, Montréal (22 mai – 4 octobre 2009), Montréal, Musée d’art contemporain de Montréal, 2009
Betty Goodwin : œuvres de 1971 à 1987, musée des Beaux-Arts de l’Ontario, Toronto, 2 mai – 2 juillet 1987 ; Vancouver Art Gallery, Vancouver, 20 août – 25 octobre 1987 ; The New Museum of Contemporary Art , New York, 11 septembre – 8 novembre 1987 ; 49e Parallèle, Centre d’art contemporain canadien, New York, 9 janvier – 30 janvier 1988 ; musée des Beaux-Arts de Montréal, Montréal, 11 février – 27 mars 1988
→Les Estampes de Betty Goodwin, musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa, 31 mai – 2 septembre 2002
→Betty Goodwin: Moving Towards Fire, Art Gallery of Ontario, Toronto, 23 mars – 17 octobre 2019
Dessinatrice, peintre et sculptrice canadienne.
Née dans une famille d’immigrés juifs roumains, Betty Goodwin sonde les thèmes de l’absence, du deuil, de la fragilité du corps et de la vie. Ces leitmotivs reflètent le traumatisme de la mort de son père, ainsi que les horreurs de la Shoah et l’angoisse de la menace nucléaire. Autodidacte, elle commence à peindre à la fin des années 1940, notamment des natures mortes ou des portraits du quartier juif de Montréal. Sa série de portraits réalisés en 1954 (comme Autoportrait III, estampe) est d’une grande intensité et expressivité. À son retour d’une année sabbatique en Europe en 1958, elle réalise des estampes dont les personnages affranchis de la pesanteur témoignent de sa fascination pour Chagall. En 1968, elle suit les cours de gravure d’Yves Gaucher. Sensible à l’imagerie pop, B. Goodwin étudie minutieusement les objets et déchets trouvés, plus particulièrement les vêtements qui, dans ses œuvres, deviennent des symboles du corps à la fois comme trace et comme absence. Elle grave alors des plaques de cuivre avec des vêtements. Sa série Veste lui vaut une notoriété internationale.
Fascinée par l’art et la philosophie de l’artiste chaman Joseph Beuys, elle réalise la série Bâche (1972-1974), des pièces murales constituées de couvertures trouvées. Dans les années 1980 naît son œuvre la plus emblématique et énigmatique, Nageurs, des dessins d’une grande transparence représentant de façon ambiguë des corps flottant dans l’eau. Ses réflexions sur le passage de la vie à la mort atteignent leur paroxysme avec ses dernières séries comme la Mémoire du corps (1990-1995). Créatrice québécoise majeure du XXe siècle, mentor de nombreux artistes comme Geneviève Cadieux, B. Goodwin représente en 1995 le Canada à la Biennale de Venise.