Dorothy Cross, cat. expo., Irish Museum of Modern Art, Dublin (3 juin – 11 septembre 2005), Dublin, Irish Museum of Modern Art, 2005
→Cross Dorothy, Montenotte & Fountainstown, Cork, Occasional Press, 2012
→Lydenberg Robin, Dorothy Cross, Connemara, cat. expo., Royal Hibernian Academy, Dublin (14 mars – 27 avril 2014), Dublin, Royal Hibernian Academy, 2014
Gone, Mcmullen Museum of Art, Boston, 2005
→Eye of Shark, Lismore Castle Arts, Lismore, 2014
→Dorothy Cross, New Art Centre, Roche Court, Salisbury, 2 décembre 2017 – 28 janvier 2018
Plasticienne irlandaise.
Dorothy Cross étudie, entre autres, au San Francisco Art Institute aux États-Unis (1980-1982) ; elle choisit néanmoins de revenir vivre en Irlande à Dublin, puis dans le Connemara. Depuis le milieu des années 1980, son travail comprend simultanément la sculpture, la photographie, la vidéo et l’installation. Elle réinvestit les lieux ou les matériaux qu’elle utilise dans de nouvelles associations métaphoriques, sondant les mœurs sexuelles et religieuses contemporaines et les constructions d’identité. Elle exploite l’univers animal (requins, méduses, vaches, crabes, oiseaux, serpents) afin d’interroger les stéréotypes sur la masculinité ou la féminité, et les notions de pouvoir, de dépendance, de fécondité. Réalisée entre 1990 et 1994, la série Udder (« Mamelles », jeu de mots phonétique créé avec other) comprend notamment Virgin Shroud, (« Linceul de la vierge », 1993), imaginé à partir de la robe de mariée de sa mère et Saddle (« Selle », 1993). De son expérience de quelques années dans une usine électrique naissent des objets-environnements, qu’elle explore par la photographie : les « résidus », dont Control Room, Dresser ou Parthenon, sont présentés à l’exposition Powerhouse en 1991.
En 1993, elle représente l’Irlande à la Biennale de Venise. Une commande publique en 1999 lui permet de concevoir Ghost Ship : pendant trois semaines, Albatross, le bateau-phare abandonné, est recouvert de peinture fluorescente ; sa disparition est ainsi illuminée dans la baie de Dublin. Suivent des projets de performances ou spectacles multimédia dans des endroits insolites : Chiasm (1999) se déroule sur des terrains de handball, avec, en superposition, des images tournées à Poll na Peist sur les îles d’Aran. S’interrogeant sur le rôle de l’artiste dans un monde de changements environnementaux et culturels, D. Cross cherche à repositionner l’humain dans la nature. Sa passion pour la botanique, la zoologie et la science la mène, par exemple, sur l’île de la Nouvelle-Irlande dans le Pacifique sud et vers l’Antarctique pour de nouveaux travaux. Ses sculptures en bronze, Conglomerate (2010), sont comme des signaux d’alarmes.