Froitzhzim Eva-Marina, Kölle Brigitte & Roettig Petra (dir.), Gego: Line as Object, cat. expo., Hamburger Kunsthalle, Hambourg; Kunstmuseum, Stuttgart; Henry Moore Institute, Leeds (2013-2014), Ostfildern, Hatje Cantz, 2013
→Carmen Ramírez Mari (dir.), Questioning the Line: Gego in Context, cat. expo., International Center for the Arts of the America, Houston (2004), Austin/Chesham, University of Texas Press/Combined Academic, 2004
→Rootner Nadja & Weibel Peter (dir.), Gego: Thinking the Line, cat. expo., Ursula Blickle Stiftung, Kraichtal ; ZKM, Center for Art and Media, Karlsruhe ; Neue Galerie am Landesmuseum Joanneum, Graz ; Miami Art Central, Miami (2003-2004), Ostfildern, Hatje Cantz, 2006
Gego: Line as Object, Hamburger Kunsthalle, Hambourg ; Kunstmuseum, Stuttgart ; Henry Moore Institute, Leeds, 2013-2014
→Questioning the Line: Gego in Context, International Center for the Arts of the America, Houston, 2004
→Gego: Thinking the Line, Ursula Blickle Stiftung, Kraichtal ; ZKM, Center for Art and Media, Karlsruhe ; Neue Galerie am Landesmuseum Joanneum, Graz ; Miami Art Central, Miami, 2003-2004
Architecte et plasticienne vénézuélienne.
Née sixième de sept enfants dans une famille de banquiers juifs, Gertrud Louise Goldschmidt obtient un diplôme d’architecture et d’ingénierie à l’École technique de Stuttgart en 1938. Obligée de quitter l’Allemagne à cause des persécutions racistes, elle arrive à Caracas en 1939, après un court séjour à Londres. C’est au Venezuela qu’elle commence sa production artistique en 1953, quand elle s’installe avec le peintre et sculpteur Gerd Leufert, à Tarma, une petite ville sur la côte. Après avoir exercé pour plusieurs architectes, elle se met à dessiner des paysages. À partir de 1957, elle réalise des dessins au crayon avec des lignes parallèles et confectionne ses premiers objets tridimensionnels. Entre 1957 et 1971, elle travaille avec des lignes parallèles en variant les matériaux ; traçant d’abord des carrés de droites qu’elle traduit ensuite en sculpture. Elle est ensuite affiliée au mouvement cinétique, esthétique dont elle s’éloigne par son originalité. À partir de 1969, elle commence à utiliser de fins fils d’acier inoxydable et réalise les « Reticulárea », des pièces explorant la structure des mailles, trame où l’œuvre perd sa centralité et interagit avec l’espace en le modulant. Sa première « Reticulárea ambientación » (Environmental reticulárea, 1969), installée au Museo nacional de Bellas Artes (Chili), comporte un énorme réseau de fils d’épaisseurs différentes, fragmentés et montés sans répondre à un plan ou à un système précis et contrôlé.
Comme pour les œuvres précédentes, c’est un environnement sans début ni fin. La conception dynamique des formes abstraites de Gego est influencée par les nouvelles théories de physique nucléaire, concevant un espace cosmique qui n’est plus délimité et statique comme l’espace cartésien. Entre 1970 et 1971, elle crée une autre série d’œuvres intitulée « Chorros (Jets) » qui consiste en des cascades de lignes verticales zigzagantes dans lesquelles l’effet chaotique est amplifié. De 1976 à sa mort, elle accomplit une dernière étape de son travail avec la série des « Dibujos sin papel », des pièces murales en fil de fer et autres matériaux d’usage quotidien (vis, écrou, bouton) ne comportant pas une unique configuration, mais plutôt une combinaison de systèmes. Avec cet ensemble, elle revient au papier et au dessin, support où son œuvre a pris naissance.