Roe Sue, Gwen John : A Life, Londres, Chatto & Windus, 2001
→Langdale Cecily, Gwen John : with a catalogue raisonné of the paintings and a selection of drawings, New Haven, Yale University Press, 1987
→Jenkins David Fraser & Stephens Chris (dir.), Gwen John and Augustus John, cat. exp., Tate Britain, Londres; National Museum & Gallery, Cardiff (2004 – 2005), Londres, Tate Publishing, 2004
Gwen John, paintings and drawings from the collection of Quinn & others, Stanford University Museum of Art, Stanford, 27 avril – 27 juin 1982
→Gwen John and Augustus John, Tate Britain, Londres; National Museum & Gallery, Cardiff, 2004 – 2005
→From Victorian to modern : innovation and tradition in the work of Vanessa Bell, Gwen John and Laura Knight, Djanogly Art Gallery, Nottingham; Laing Art Gallery, Newcastle upon Tyne; Norwich Castle Museum & Art Gallery, Norwich, 2006 – 2007
Peintre britannique.
Par son indépendance, son choix de vivre seule à Paris, sa formation solide et l’importance de ses amitiés féminines, Gwen John apparaît comme le modèle d’un nouveau type de femme à la fin du XIXe siècle. Née d’une mère peintre amateur et d’un père conseiller juridique, elle est la deuxième d’une fratrie de quatre. De 1895 à 1898, elle suit les cours de la Slade School of Fine Art à Londres, évoluant dans un petit groupe d’étudiantes, parmi lesquelles se trouvent les futures peintres Edna Clarke Hall (1879-1979) et Ursula Tyrwhitt (1878-1966), sa grande amie. En hiver 1898, elle fait un séjour d’études avec Ida Nettelship (1877-1907) et Gwen Salmond à l’académie parisienne Carmen, où enseigne Whistler. En 1900, elle se fait remarquer par les qualités de Portrait of the Artist, peinture présentée au New English Art Club (NEAC). En 1903, elle expose avec son frère à la galerie Carfax, puis, en compagnie de son amie Dorelia McNeill (1881- 1969), elle parcourt à pied la distance Paris-Toulouse et vit de la vente de ses dessins. Deux peintures de cette période rendent compte de ses intentions : dans L’Étudiante (1903), Dorelia, un livre à la main, est debout à côté d’une table sur laquelle est posé le livre de Custine, La Russie en 1839 ; Doreliaby Lamplight à Toulouse (1903-1904) montre le modèle plongé dans la lecture du livre de Custine. L’artiste rompt ainsi avec la représentation classique de la jeune fille fragile pour nous donner à voir des jeunes femmes actives d’un siècle nouveau. En 1904, elle s’installe définitivement à Paris. Dans ses tableaux aux tons subtils, elle peint des intérieurs généralement vides, comme A Corner of the Artist’s Roomin Paris (1907-1909), ou parfois occupés par une femme seule, tel le Portrait of Chloe Boughton-Leigh (1907). Afin de gagner sa vie, elle pose comme modèle, notamment pour Rodin, et rencontre nombre d’artistes de Montparnasse : Rainer Maria Rilke, Brancusi, Matisse, Picasso, Ida Gerhadi (1862- 1927), Hilda Flodin (1877-1958). Elle loge temporairement chez Mary Constance Lloyd (1859-1898), peintre et designer, avec qui elle restera en relation tout au long de sa vie. En 1908, le Portrait of Chloe Boughton-Leigh, présenté au NEAC, la fait remarquer par la critique.