Velagić Tanja, New-Media Technology, Science, and Politics. The Video Art of Marina Gržinić and Aina Šmid, Vienne, Löcker, 2008
→Velagić Tanja, Trenutki odločitve. Performativno, politično in tehnološko. Umetniški video, filmska in interaktivna večmedijska dela Marine Gržinić in Aine Šmid 1982–2005, Ljubljana, ZAK, 2006
Radical Contemporaneity. Marina Gržinić and Aina Smid: 35 years of work revisited (1982-2017), Kunstraum Lakeside, Straße, 12 mai – 14 juillet 2017
Vidéaste, philosophe et commissaire d’exposition slovaque.
Titulaire d’un doctorat en philosophie à l’université de Ljubljana, Marina Gržinić collabore depuis 1982 avec l’artiste Aina Šmid (née en 1957), avec qui elle a produit plus d’une quarantaine de vidéos. Elle est en outre chercheuse et enseignante. Elle incarne une des positions les plus innovantes sur le féminisme et la théorie queer, qui va d’une recherche sur la constitution esthétique du sujet postmoderne à la théorie de la virtualité et du cyberespace, en passant par la philosophie et la politique postmodernistes. L’identification d’un « nouveau sujet politique » dans les processus de résistance collective contre l’ordre mondial globalisé est au cœur de ses recherches : un tel propos révèle les nouveaux espaces sociaux et politiques de relations entre l’Est et l’Ouest européens, mais aussi d’autres points géopolitiques de friction, engendrés par l’exploitation capitaliste. Ses essais mettent aussi en lumière les mécanismes d’exclusion et d’inclusion des pratiques du commissariat d’exposition. Depuis plusieurs décennies, elle compte parmi les membres du groupe d’artistes slovènes Irwin, reconnu pour son engagement politique. À travers ses écrits théoriques, son œuvre artistique et son rôle de commissaire d’exposition, elle critique les pays postcommunistes et leurs productions visuelles.
Ses vidéos, fictions à la narration fragmentée et constamment interrompue réalisées avec A. Šmid, reflètent une démarche éclectique et discursive, fourmillant de références. Parmi ses films les plus célèbres figurent Postsocialism + Retroa vantgarde + Irwin (1997) et Obsession (2008), qui ouvrent une réflexion sur la néocolonisation du capitalisme et sur les moyens potentiels de mettre en scène la lutte des classes à travers l’art de la vidéo, en questionnant la manière dont ce médium se fond à un espace social et politique plus vaste.