Noémi Ferenczy, cat. expo., Musée Roi Saint Etienne, Székesfehérvár (11 avril – 31 mai 1965), Székesfehérvar, Musée Roi Saint Etienne, 1965
Creation, The art of Noémi Ferenczy, Ferenczy Museum Center, Szentendre, 21 février – 5 octobre 2020
Artiste tapissière hongroise.
Noémi Ferenczy appartient à la plus prestigieuse famille d’artistes hongrois. Bien qu’elle ait choisi un domaine artistique réservé traditionnellement aux femmes, la tapisserie, elle a réussi à renouveler radicalement cet art. Familiarisée avec la technique de la haute lisse en 1911 à la manufacture parisienne des Gobelins, elle a conçu et exécuté seule ses oeuvres. Ses premières créations, souvent à sujet religieux (La Création, 1913 ; La Fuite en Égypte, 1915-1916), rappellent les tapisseries « aux mille fleurs » ou « de verdure » du XVIe siècle français. En 1916, elle présente ses pièces au musée Ernst avec celles de son père et de ses frères. La série de ses compositions lyriques reflétant une certaine vision panthéiste se clôt en 1920 par Les Campanules. C’est à la fin des années 1920 qu’elle élabore des moyens d’expression adaptés au plan de la tapisserie et à la technique du tissage.
La plupart de ses compositions représentent des hommes et des femmes au travail, dont les figures monumentales et d’un calme absolu s’harmonisent parfaitement avec l’arrière-plan (Bêcheur, 1922 ; Porteuse de bois, 1924-1925 ; Boulanger, 1933). Elle participe au mouvement de la République des Communes en 1919 et s’installe l’année suivante à Nagybánya, puis à l’étranger (une chaire lui est offerte à Berlin). Elle vit à Nagybánya et à Braov, en Roumanie, jusqu’en 1932, ensuite à Budapest, où elle sera nommée professeure du Conservatoire des arts industriels en 1950.