Danelzik-Brüggemann Christoph, Sandra Vasquez de la Horra : mitologica, Düsseldorf, 2008
→Storsve Jonas, Sandra Vasquez de la Horra, Ostfildern, Hatje Cantz, 2010
Impossible mind : Sandra Vasquez de la Horra, Kewening Galerie, Cologne, 15 septembre – 3 novembre 2007 ; Elena Quarestani-Assab One, Milan, 30 novembre 2007 – 15 février 2008 ; Sprovieri, Londres, 30 novembre 2007 – 15 février 2008
→Sandra Vasquez de la Horra: a moutain called desire, Musée d’art moderne, Saint-Etienne, 19 février – 17 avril 2011
Dessinatrice et vidéaste chilienne.
Sandra Vásquez de la Horra fréquente très jeune l’Académie des beaux-arts de Valparaiso, puis part à 19 ans à Santiago, où elle participe à Chile Crea, un mouvement d’artistes et d’étudiants en faveur de la démocratie. Après des études de communication visuelle et de design graphique à l’université de sa ville natale, elle émigre en 1995 avec sa famille en Allemagne ; à Düsseldorf, elle fréquente la classe de Jannis Kounellis à la Kunstakademie, puis celle de Rosemarie Trockel, et complète sa formation à la Kunsthochschule für Medien de Cologne. L’artiste est connue pour son œuvre graphique singulière et empreinte d’humour, foisonnante et particulièrement originale. Ses dessins, tracés sur des feuilles de papier, sont trempés dans de la cire, qui les recouvre d’une patine délicate, assouplissant la ligne, la rendant plus palpable, et donnant à la feuille une dimension matérielle supplémentaire. Très personnelles et imprégnées de références culturelles et artistiques multiples, ces œuvres donnent corps à un univers merveilleux et grotesque, habité de créatures étranges. L’intérêt de l’artiste pour le mythe, la culture populaire et la religion se manifeste dans son travail à travers l’appropriation de personnages d’origines diverses comme Ellegua, divinité de la mythologie yoruba, mais aussi Orphée, saint Sébastien ou saint Antoine.
Si ses créations relèvent d’une vision de la vie, de la mort et de la sexualité à la fois subtile, fantasque et pleine d’humour, des résonances politiques y sont parfois suggérées, notamment dans Conspiración (2006) ou Patibulo (« Potence », 2006), qui évoquent avec retenue la violence du pouvoir. La présentation de ses dessins, dont chacun constitue une œuvre à lui seul, dans des installations murales de formes et dimensions variables, crée des configurations éphémères, dont la structure narrative est ouverte et ambiguë. En 2009, S. Vásquez de la Horra a été lauréate du prix de Dessin de la fondation d’art contemporain Daniel et Florence Guerlain à Paris.