Alexis Lowry, Ruba Katrib et Vassilis Oikonomopoulos, Susan Hefuna : Drawing everything, The drawning Center, New York, 2021
→Susan Hefuna: Togather, The Witworth Art Gallery, Manchester, 2017
→Susan Hefuna – Buildings, Asthaus Museum, Hagen, 2014
Reflections. Contemporary Art of Middle East and North Africa, The British Museum, Londres, janvier 2021
→Susun Hefuna – 3 elements, Shigeru Yokota Gallery, Tokio, septembre – octobre 2020
Photographe et plasticienne égyptienne-allemande.
Susan Hefuna a étudié à la Kunstakademie de Karlsruhe, puis a obtenu un postdiplôme en nouveaux médias à la Kunstakademie de Francfort. Son travail, situé au carrefour des deux cultures dans lesquelles elle a baigné (l’Allemagne et l´Égypte), est une recherche d’oppositions et de transitions, de séquences et d’enchaînements, qui s’intéresse aux structures abstraites, comme celles des molécules et des modules. « Je travaille avec les images – multimédias, photographie, dessins à l’encre et installations. Je superpose les couches en les tissant à des profondeurs qui permettent d’évoquer une infinité de sens, du plus concret à l’insaisissable. » Elle est exposée dans de nombreux musées du monde entier. Pendant près de quatorze ans, elle s’intéresse au thème des mashrabiya, ouvertures grillagées de l’architecture islamique, symboles de cet entre-deux sur lequel se fonde sa propre identité. Les photographies de cette série (Women behind Mashrabiya I, 1997-2004) superposent des portraits de femmes et des motifs grillagés.
Chacune des photographies est ainsi filtrée et unifiée par un cadre, où les femmes apparaissent sous la forme d’ombres. De la même manière, la série Windows (1999), tirages numériques à partir de sténopés de vues d’architectures pas toujours identifiables, traite de communication et d’isolement, de discrimination et de relation. L’artiste dessine à l’encre des grilles intitulées Cityscape (2003), dans lesquelles les superpositions de lignes créent l’impression de profondeur. Les Buildings (2008) sont fondées sur ce même principe de dessin. Elle opère un retour à la photographie en 1999, en travaillant avec des techniques et des appareils photographiques anciens. L’emploi de l’appareil Pinhole, à partir de 1999, explore les vieux clichés de l’exotisme. Enfin, elle crée des structures, telle Grid (2000), installation de grilles en bois de palmier, à l’intérieur desquelles elle place différents objets. Dans toutes ses œuvres, S. Hefuna s’intéresse aux interconnexions et aux références qui se croisent dans sa propre subjectivité.