Ulrike Rosenbach, Video, Performance, Installations 1972-1989, Toronto, Art Gallery of York University, 1989
→Ulrike Rosenbach, figur/natur, Heidelberg, Kehrer, 2007
→Rotermund Meike, Metamorphosen in inneren Räumen, Video- und Performancearbeiten der Künstlerin Ulrike Rosenbach, Göttingen, Universitätsverlag Göttingen, 2012
Ulrike Rosenbach, Valie Export, Stedelijk Museum, Amsterdam, 28 mars – 11 mai 1980
→Ulrike Rosenbach, Arbeiten der 80er Jahre : Video Installation, Performance, Fotografie, Stadtgalerie, Saarbrücken, 14 octobre – 25 novembre 1990
→Ulrike Rosenbach, weiblicher Energie Austausch, 1972-2013, LVR-LandesMuseum, Bonn, 15 mai – 5 octobre 2014
Vidéaste et performeuse allemande.
C’est en étudiant la sculpture sous la direction de Joseph Beuys à la Kunstakademie de Düsseldorf qu’Ulrike Rosenbach entre en contact avec les mouvements Fluxus et Happening des années 1970. À ses débuts, elle travaille uniquement la performance, puis devient une des pionnières de l’art vidéo, en réalisant des situations en circuit fermé : elle filme et projette des images dans le même temps. Son œuvre comporte également une partie plus graphique, composée de photographies et de dessins ; elle est avant tout une tentative de compréhension de sa position en tant que femme dans la société. Pour cela, elle étudie les rôles et les représentations attribués aux femmes dans l’art et dans la collectivité, en intégrant à son travail des personnages féminins universels. Ainsi, son approche peut être qualifiée de féministe, car elle critique vivement le patriarcat à travers ces figures mythiques et populaires, comme les divinités, les allégories et les célébrités. Dans la vidéo Don’t Believe I Am an Amazon (1975), elle souligne que les caractéristiques de la femme sont constamment réduites à des clichés normatifs dans l’imaginaire collectif, notamment dans la publicité, et propose une nouvelle compréhension de la féminité. « Je suis une Madone/Je suis une Amazone/Je suis Vénus/Je suis toutes celles-là ensemble et aucune de celles-là », dit l’artiste à propos de cette œuvre.
Au milieu des années 1970, U. Rosenbach fonde l’École pour le féminisme créatif, où elle poursuit son travail de déconstruction des clichés féminins inhérents à la culture patriarcale. Les autres thématiques de ses vidéos sont l’enfance et la recherche d’une identité féminine par le prisme de la relation mère-fille ; elle se met fréquemment en scène avec sa fille, comme dans Einwicklung mit Julia [enveloppée avec Julia, 1972], où elle tente de reconstituer de manière symbolique les conditions de gestation et de grossesse.