Ultra Violet, Famous for 15 minutes : my years with Andy Warhol, Indiana, iUniverse, 2004
Ultra Violet: The Studio Recreated, Dillon + Lee Gallery, New York, 24 avril – 3 juin 2014
Plasticienne française.
Issue d’une famille de la grande bourgeoisie catholique grenobloise, Ultra Violet se révolte très tôt contre son éducation religieuse et séjourne dans une maison de correction, avant de partir chez sa sœur à New York, en 1951. Elle entre en contact avec le milieu de l’art américain grâce à Dalí, dont elle est la muse et l’élève. En 1964, elle rencontre Andy Warhol, devient son égérie et participe à la création de la Factory, dont elle deviendra l’une des « superstars ». Actrice dans plusieurs de ses films, elle joue également dans les œuvres de John Schlesinger (Midnight Cowboy, 1969), Norman Mailer (Maidstone, 1970), Milos Forman (Taking off, 1971), James Ivory (Savages, 1972). Son travail artistique débute dans les années 1970. Elle crée des objets, installations lumineuses privilégiant les thèmes religieux, avec un intérêt particulier pour le surnaturel, le mysticisme, l’ésotérique. Son univers est peuplé de symboles récurrents, comme l’arc-en-ciel, les ailes et les anges, ou encore des Mickey ailés qu’elle nomme Michelangelo. En 1972, elle réalise une performance filmée, The Last Supper, qui réactualise la Cène du Nouveau Testament : les apôtres sont des femmes ; elle-même interprète le rôle de Jésus.
À la suite d’une dépression nerveuse en 1973, elle entreprend d’étudier les textes sacrés et fonde son travail sur le livre de l’Apocalypse. Elle deviendra membre de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours. En 1980, elle écrit une pièce de théâtre, You Are What You Eat et une comédie musicale, Tabernacle of Clay, puis publie, en 1988, son autobiographie, Famous for 15 Minutes: My Years with Andy Warhol, qui recevra le prix de la Bibliothèque allemande à Francfort en 1989. Dans les années 1990, elle regagne la France et ouvre à Nice un centre de recherche d’esthétique et d’éthique, où « l’exploration de l’univers, la joie de l’être humain et la création artistique sont une même proposition. Aux frontières de la cyber-existence demeurent le cœur et l’intelligence de l’homme ». En 2004, Ultra Violet conçoit un skyscape [paysage céleste], Is Christ Politically… Prophetically… Correct ? Ministry of Angels, exposé au Washington County Museum of Fine Arts, à Hagerstown.