Still frame du film Didone non è morta (Dido Is Not Dead), dir. par Lina Mangiacapre (1987) avec Le Nemesiache, Courtesy Le Nemesiache et Mangiacapra Archive.
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
Consulter la carte des places de stationnement adaptées à Paris ici.
Cet événement en deux parties, conçu par la chercheuse en résidence Sonia D’Alto, permettra d’explorer la production audiovisuelle du collectif féministe napolitain Le Nemesiache et d’activer un dialogue transgénérationnel avec des pratiques artistiques contemporaines et des recherches sélectionnées.
Ces dernières années, le groupe d’artistes féministes napolitain Le Nemesiache a attiré l’attention en raison de leur pratique artistique expérimentale et de leur manière d’être dans le monde, basée sur le féminisme, la mythologie, les contes de fées, la science-fiction et l’imagination radicale. Sonia D’Alto, chercheuse en résidence à AWARE et commissaire d’exposition qui mène des recherches sur le groupe depuis plusieurs années, présentera leur pratique interdisciplinaire qui recouvre le cinéma, la performance, l’écriture critique, la peinture, la poésie, la musique, le collage et les costumes.
4 et 25 avril 2024, de 18h à 20h15
Veuillez-vous inscrire pour l’événement du 25 avril ici.
La conversation se déroulera en anglais, français et italien.
Ce deuxième évènement de la série vise à créer une continuité transgénérationnelle avec des pratiques artistiques contemporaines et des recherches sélectionnées, explorant différentes mythologies, les potentiels de la fabulation critique et les approches collaboratives. La soirée comprendra la projection d’un court métrage de l’artiste-chercheuse palestinienne Noor Abed et une performance de l’artiste-chercheuse italienne Giulia Damiani.
Dans les années 1970 et 1980, Le Nemesiache a organisé plusieurs interventions in situ dans l’espace urbain et naturel de la région de Naples. Cependant, il est aujourd’hui mieux connu pour sa contribution au cinéma féminin pour ses films qui conjuguent l’art et l’activisme féministe, la mythologie ancienne et la science-fiction. Néanmoins, les écrits séminaux de poésie et de théorie cinématographique de Lina Mangiacapre, sa fervente production cinématographique expérimentale et collaborative, ainsi que la fondation de la section hors programme du Festival du film de Sorrente dédiée au cinéma féministe, restent un domaine d’étude négligé.
À cet égard, la soirée comprend une conversation avec Claudia Aglione et Bruna Felletti, deux membres de Le Nemesiache, ainsi que la projection de deux courts métrages en 8 mm écrits et réalisés par Lina Mangiacapre en collaboration avec le groupe : Il Mare Ci Ha Chiamate (1978) et Follia Come Poesia (1979). La conversation et la projection des films explorent l’engagement durable de Le Nemesiache (1970-présent) avec la pratique collaborative caractérisant ses activités cinématographiques expérimentales et ses célébrations de la créativité des femmes pour surmonter la colonisation séculaire de leur existence par la culture patriarcale. En particulier, Il Mare Ci Ha Chiamate aborde les questions éco-féministes élargies aux actions sociales locales ; Follia Come Poesia, centré autour de la psychiatrie et de l’enfermement forcé, est une proposition thérapeutique pour l’affirmation du droit à la beauté des marginalisé.es, du sous-prolétariat local aux femmes « folles », et il est le résultat de trois années de travail avec le principal hôpital psychiatrique de Naples.
Il Mare Ci Ha Chiamate [Appelées par la mer], 1978, produit et réalisé avec Le Nemesiache / Le Tre Ghinee Cooperative, S/8, 18 min
Aucune exigence linguistique
Follia Come Poesia [La folie comme poésie], 1979, produit et réalisé avec Le Nemesiache / Le Tre Ghinee Cooperative, S/8, 40 min
Italien avec sous-titres anglais
our songs were ready for all wars to come, 2021, S/8, 20 min
Cette résidence a reçu le soutien de la Fondation Neuflize OBC.
Sonia D’Alto est chercheuse et commissaire d’exposition. Elle poursuit un doctorat basé sur la pratique à la HFBK à Hambourg et a collaboré avec des institutions artistiques, des collectifs et a participé à l’organisation de résidences d’artistes. Sa recherche et sa pratique curatoriale, exprimées dans des textes critiques et théoriques, des conférences, des expositions, des ateliers et des publications éditées, se concentrent sur l’imagination politique du futur, abordant les relations entre superstition et modernité, folklore et taxonomies du pouvoir à travers des gestes féministes, des pratiques contre-coloniales et des cosmologies subalternes. Actuellement, elle est professeure invitée au programme de troisième cycle en études curatoriales à KASK à Gand.
Noor Abed est une artiste et chercheuse palestinienne. Son travail se situe au croisement de la performance, du film, et de la pédagogie alternative. Abed a participé au Whitney Independent Study Program à New York en 2015-16, et au Home Workspace Program à Ashkal Alwan, Beirut en 2016-17. En 2020, elle a co-fondé le School of Intrusions, un collectif indépendant et éducationnel à Ramallah en Palestine avec Lara Khaldi. Elle a été assistante-commissaire à Documenta 15 Kassel (2021-2022), et en 2022, elle a été lauréate de la bourse Han Nefkens Foundation/Fundació Antoni Tàpies pour le vidéo art. Elle est actuellement artiste en résidence au Rijksakademie à Amsterdam pour la période 2022-24.
Giulia Damiani est une artiste et écrivaine basée à Amsterdam. Ses recherches portent à la fois sur le corps, l’espace et les méthodes de création féministes et ont pour objectif de redéfinir le langage et d’apporter un nouveau regard sur le contexte. Giulia a enseigné la théorie de l’art et l’écriture performative dans des institutions telles que KABK, Rietveld Academie, HKU, l’université d’Amsterdam et Goldsmiths. Elle a été commissaire de l’exposition « From the Volcano to the Sea : Le groupe féministe Le Nemesiache dans les années 1970-1980 à Naples » à Rongwrong, Amsterdam en 2020 ainsi que de la deuxième partie de cette même exposition au Chelsea Space, Londres, en 2022. Cette même année, elle a été chargée de recherche et coordinatrice pour l’édition Ritual and Display de l’organisation If I Can’t Dance, I Don’t Want to Be Part of Your Revolution, et elle a été diplômée d’un doctorat basé sur la pratique au département d’art de Goldsmiths, University of London (avec une bourse AHRC). En 2023 elle a reçu une bourse Amsterdams Fonds Voor de Kunst AFK stipendium pour sa performance Heart Brake.
Mawena Yehouessi (aussi M.Y., M/Y ou MY) est née à Cotonou (Bénin), et est curatrice, écrivaine, chercheuse et artiste. Fondatrice de la collectivité Black(s) to the Future et actuellement en doctorat à la Villa Arson/Université Cote d’Azur, elle vit et travaille à Paris et Nice. Formée en littérature, philosophie, gestion de projets artistiques et danse contemporaine, ses recherches s’étendent de l’alterfuturisme aux réalités poïétiques, Mawena (elle) et M/Y (iel) travaillent à partir d’une méthodologie imploratrice (au lieu d’exploratrice), collaborative, et prospective du collage dans laquelle les médias et les espaces oscillent entre syncrétisme visuel/digital et la production des films jusqu’à l’écriture poétique, la traduction, la pédagogie, le formulation des concepts, les rencontres collectives, les arpentages, la danse improvisée, les soirées d’invention qu’elle appelle des expositions … Dit autrement, MY fait partie des générations fantômes, d’êtres non classifiables pour qui ses mots/mondes, imaginaires, débrouillardises & boulots sont une accumulation de coupures, de bug, de sous-communs et de déplacements.