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Historiographies de l’art féministe en Argentine des années 1970 à nos jours

08.03.2024 |

Nosotras Proponemos, Mujer [Femme], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

L’histoire de l’art féministe a été écrite depuis une perspective essentiellement anglo-saxonne. Pourtant, en dehors des centres qui ont le pouvoir de propager des récits en anglais, lingua franca de la contemporanéité, on a écrit beaucoup d’histoires de l’art féministe. Depuis trente ans, on assiste en Amérique latine à un tournant historiographique qui rend compte de l’art réalisé par des femmes. Cet article aborde la relation entre histoire de l’art, art et activisme féministe en Argentine, des années 1970 jusqu’à nos jours1.

Les féminismes entre la dictature et la démocratie

Entre la fin des années 1960 et le début des années 1970, les artistes argentines adhèrent à des formations féministes comme la Unión Feminista Argentina [UFA, Union féministe argentine]. C’est le cas de María Luisa Bemberg, réalisatrice des films d’activisme féministe El mundo de la mujer [Le monde de la femme, 1972] et Juguetes [Jouets, 1978], qui ont déconstruit les mandats patriarcaux de la société structurés par l’industrie qui cible la femme ou par l’éducation. Ce sont ces films, liés à la deuxième vague féministe, qui ont été analysés dans les études consacrées à l’art et au féminisme en Argentine, menées au XXIe siècle2.

Sous la dictature (1976-1983), l’activité ne s’arrête pas, mais le mot « féminisme » est remplacé par « femme » ou par le nom d’une femme de stature historique. On assiste à la formation de Derechos Iguales para la Mujer Argentina [DIMA, Droits égaux pour la femme argentine, 1976], de la Asociación de Mujeres Argentinas [AMA, Association de femmes argentines, 1977], qui devient en 1978 la Asociación de Mujeres Alfonsina Storni [AMAS, Association de femmes Alfonsina Storni], du Centro de Estudios Sociales de la Mujer [Centre d’études sociales de la femme, 1979], rattaché au Frente de Izquierda Popular [Front de la gauche populaire], et de la Asociación Juana Manso [Association Juana Manso, 1978] dans la ville de Córdoba. Au cours de ces années, la dynamique des groupes d’étude est également importante. Alors que le système répressif étouffe le militantisme, on cherche des voies de modernisation et d’autonomisation pendant ce qu’on a appelé insilio, cet exil de l’intérieur qu’ont vécu les personnes qui sont restées en Argentine sous la dictature, dans une situation à la fois d’isolement et de résistance (il s’agit d’une identité meurtrie, d’une mémoire réprimée)3.

Avec la défaite de la guerre des Malouines, la fin de la dictature et le rétablissement de la démocratie, un grand nombre d’acteurs culturels exilés font leur retour, dont des artistes et écrivaines comme Ana Amado, Elsa Flores Ballesteros, Elda Cerrato ou Marcia Schvartz. L’activisme gagne une nouvelle visibilité avec la formation de rassemblements tels que la Organización Feminista Argentina [OFA, Organisation féministe argentine, 1980], la Asociación de Trabajo y Estudio de la Mujer-25 de noviembre [ATEM, Association de travail et d’étude de la femme – 25 novembre, 1982] ou Libera [Libère, 1982]. En 1980, la première pétition publique porte sur l’autorité parentale partagée, qui sera légalisée en 1985 – jusque-là elle revenait seulement au père. Mais le point central est le combat pour la légalisation de l’avortement, que l’UFA portait dans les années 1970 et qui est repris dès 1986 dans les Encuentros Nacionales de Mujeres [Rencontres nationales de femmes], qui ont permis l’intégration des secteurs populaires. La Coordinadora Nacional de Lucha por una Ley de Anticoncepción y Aborto Legal [Coordination nationale de lutte pour une loi de contraception et d’avortement légal] est créée en 1993. En s’inspirant des foulards blancs des mères de la place de Mai, la campagne pour la légalisation adopte en 2003 le foulard vert, un puissant signe visuel qui représente la vie et la relation à la nature et à l’écologie.

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Nelly Richard, Masculino / Femenino: prácticas de la diferencia y cultura democrática, Santiago, Francisco Zegers Editor, 1993

Dans le champ artistique et culturel de l’après-dictature, on assiste en 1983, à la suite d’une conférence sur la créativité féminine, à la création de Lugar de Mujer [Lieu de femme], regroupement qui cherche à donner de la visibilité à la femme en tant que sujet autonome et de droit, objet de violence de genre, discriminée pour des raisons sociales, économiques, culturelles ou à cause de son orientation sexuelle4. Ce lieu va accueillir la photographe Alicia D’Amico (qui organise un atelier pour travailler l’image de soi en lien avec la construction d’une identité), mais également des ateliers de femmes peintres, tapissières, cinéastes expérimentales (comme Narcisa Hirsch) et des expositions. Alicia D’Amico photographie la marche historique organisée par les femmes le 8 mars 1984 pour célébrer le retour de la démocratie ; elle réalise aussi le livre Podría ser yo5, qui fait un portrait du travail dans les secteurs populaires, y compris chez les femmes – en particulier le chapitre « El ocio es de los otros. Las mujeres y el tiempo » [Les loisirs appartiennent aux autres. Les femmes et le temps], qui dresse un tableau des tâches domestiques et des soins prodigués par les femmes en situation de pauvreté.

Les expositions de femmes artistes se multiplient. Pour célébrer le 8 mars 1984, des expositions sont organisées, comme La mujer en el arte [La femme dans l’art], au Museo de Arte Moderno, et Raquel Forner, Aída Carballo, Ana Weiss de Rossi, au Museo Sívori de Buenos Aires. En 1986 et 1988, Monique Altschul organise au Centro Cultural Recoleta (CCR) de Buenos Aires Mitominas I et II : deux expositions consacrées à des artistes contemporaines qui revisitent les mythes qui conditionnent les représentations féminines6. Organisée par la critique Rosa Faccaro (proche de Lugar de Mujer) au Centro Cultural Las Malvinas en 1988, La mujer en la plástica Argentina I [La femme dans la plastique argentine I] est probablement la première exposition en Argentine qui intègre des recherches et des pratiques historiographiques féministes7.

La démocratie ouvre un nouveau champ de recherche académique. Les historiennes de l’art s’inscrivent dans le système de bourses de recherche de l’université de Buenos Aires et du Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas [Conicet, Conseil national de la recherche scientifique et technique]. Le mot-clef n’est pas tant féminisme que genre. Dès les années 1990, on commence à aborder de manière critique les récits établis de l’histoire de l’art argentin des XIXe8 et XXe siècles9. L’œuvre des artistes contemporaines (Alicia Herrero, Graciela Sacco) n’est plus analysée depuis une perspective biologique, mais dans le cadre de la construction sociale des subjectivités. Le retentissement du livre de la théoricienne chilienne Nelly Richard, Masculino/Femenino10, et les conférences qu’elle donne au Centro de Arte y Comunicación (CAyC) dès la fin des années 1980 ne sont pas étrangers à ce tournant historiographique. Les sciences sociales et les études de genre exercent une influence dans la création du Instituto de Investigaciones de Estudios de Género [Institut de recherches d’études de genre] de la Faculté de philosophie et lettres de l’université de Buenos Aires11. Ce moment historiographique se rattache à la troisième vague du féminisme, axée sur le déboulonnage des récits et des processus de construction identitaire ; il s’agit de déconstruire et d’extirper les trames du biologisme colonial qui, ancré dans l’Église et les structures politiques de la colonie puis des républiques, a établi deux sexualités biologiquement et socialement correctes depuis l’époque coloniale : homme et femme.

Les expositions se font également écho de la mutation conceptuelle qu’implique la perspective de genre. En 1994, trois artistes (Cristina Schiavi, Alicia Herrero et Ana López) réalisent une exposition radicale, Violaciones domésticas [Violations domestiques] à l’espace Giesso. Elles étudient dans leur œuvre les marques de genre dans le cadre domestique. De même, en 1995 et 1996, Adriana Lauría organise deux éditions de Juego de Damas [Jeu de dames], au Museo Municipal de Bellas Artes Juan B. Castagnino, à l’espace Nave del Teatro Auditorium de Mar del Plata et au CCR, et en 1997, Elena Oliveras est la commissaire de Tajos bajos12, au Centro Cultural Borges. L’objectif était d’exposer des œuvres de femmes artistes, tout en interrogeant les sexualités hétéronormées.

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Mujeres Públicas, Todo con la misma aguja [Tout avec la même aiguille], 2003, affiche © Mujeres Públicas

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Cromoactivismo, Marcha contra el 2 x 1 [Marche contre le 2 x 1], 2003, photo : Pablo Mehanna © Courtesy Pablo Mehanna

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Nosotras Proponemos, Fuego [Feu], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

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Nosotras Proponemos, Mujer [Femme], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

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Nosotras Proponemos, Multitud de pañuelos [Une multitude de foulards], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

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Nosotras Proponemos, Ola [Vague], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

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Nosotras Proponemos, Pañuelo [Foulard], 2018, affiche de la campagne pour la marche pour la légalisation de l’avortement, impression offset couleur © Nosotras Proponemos

Le XXIe siècle, entre l’après-crise et le féminisme

La crise économique de 2001, déclenchée par le FMI, conduit à la démission du président de la nation, Fernando de la Rúa, et provoque une des convulsions sociales les plus intenses de l’histoire de l’Argentine. Les rues sont inondées de manifestations qui expriment la méfiance envers les politiques. Dans ce contexte, on assiste à l’émergence de groupes féministes en lien avec la contestation sociale, l’activisme et le féminisme : Mujeres Públicas [Femmes publiques, 2003], Belleza y Felicidad Fiorito [Beauté et bonheur Fiorito, 2003], Serigrafistas Queer [Sérigraphes queer, 2007], Desesperadas por el Ritmo [Désespérées par le rythme, 2014]. Ces collectifs portent le combat pour la légalisation de l’avortement, le droit à la créativité des femmes pauvres et exclues, les formes de représentation de l’esthétique queer, le droit égalitaire pour permettre aux femmes d’être représentées dans le monde de l’art.

Au XXIe siècle, on développe des révisions critiques de l’art du XXe siècle depuis une perspective féministe. À partir de 2008, on publie des articles13, des livres14 et des catalogues d’exposition15 qui documentent, analysent et réinterprètent l’art argentin du XXe siècle. Ce moment historiographique coïncide avec ce que l’on considère comme la quatrième vague du féminisme, fondamentalement caractérisée par la massification de l’activisme féministe à partir du mouvement Ni una menos [Pas une de moins].

Le 3 juin 2015, la manifestation massive Ni una menos16 est organisée pour protester contre les féminicides en Argentine et elle imprime un élan radical au mouvement féministe en Amérique latine. Le mot « féminisme » acquiert dès lors une nouvelle légitimité. Il cohabite avec le terme « genre » et en arrive même à le déplacer. Les collectifs artistiques féministes se multiplient dans ce contexte : Cromoactivismo (2013), Nosotras Proponemos [Nous proposons, 2017], La Lola Mora [2018]. Ces groupes mettent l’accent sur le sens politique de la couleur ; le combat pour les droits des artistes en tant que travailleurs et travailleuses ; la fédéralisation du féminisme dans l’art et la reconnaissance des femmes artistes dans l’ensemble du pays et pas seulement à Buenos Aires.

L’Argentine connaît d’autres changements en matière de représentation. En 2018, le Salon national introduit une clause de participation égalitaire entre femmes et hommes, aussi bien dans le processus d’admission que dans la composition du jury et la remise des prix. C’est le collectif artistique féministe Nosotras Proponemos qui est à l’origine de cette modification du règlement. En 2021, le règlement du Salon introduit des pourcentages pour les identités trans et non hétéronormatives. La même année, on crée le prix d’acquisition 8M, indépendant du Salon, pour les femmes artistes ou les personnes LGBTI+, afin de faire rentrer leurs œuvres dans les collections des musées nationaux, où les femmes ne sont pas représentées à plus de 20 %. Ces politiques publiques aspirent à ne pas reproduire les inégalités. Dans le domaine des droits des femmes, la loi garantissant l’avortement légal, gratuit et sûr est ratifiée en Argentine en décembre 2020.

Le rôle du féminisme, sa présence dans la rue, dans le discours public, dans la vie artistique et éditoriale en font une cible visible. À côté du féminisme, un antiféminisme se structure, démultiplié par les réseaux et qui constitue une des matrices discursives de l’extrême droite, qui s’est emparée du gouvernement le 10 décembre 2023 avec Javier Milei. L’avortement légal, gratuit et sûr est une des conquêtes menacées par ces acteurs qui tiennent des discours où le féminisme, les artistes féministes et leurs œuvres sont des cibles centrales. C’est ce que démontre le débat en 2021 autour de Fátima Pecci Carou, qui a été violemment attaquée sur Internet en raison des thèmes et des procédés de son œuvre (son exposition centrée sur la figure d’Eva Perón traitée à travers le langage du manga et de l’animé a été accusée de plagiat sur les réseaux), mais également en raison de sa position féministe. La polémique, intense, prouve que les images ont et auront un rôle fondamental à jouer dans le nouvel ordre dans lequel se débat l’Argentine.

Traduit de l'espagnol par Divina Cabo.

1
Je reprends dans cet article des points abordés dans d’autres de mes publications, comme « Feminisms and Activisms in Contemporary Latin American Art », dans Andreas Beitin, Katharina Koch et Uta Ruhkamp (dir.), Empowerment. Art and Feminisms, Wolfsburg, Kuntsmuseum Wolfsburg, 2022, p. 53-59, et « Activismo curatorial en la agenda de los feminismos », dans Lynda Avedaño Santana, María Antonia Blanco Arroyo et Mónica Carabias Álvaro (dir.), Discursos intervinientes: mujeres y arte actual, Madrid, Dykison, 2022, p. 211-222. J’ai également déjà traité certaines questions dans l’essai « From the Rio de la Plata to the Extreme West: Feminist Historiographies of Art and Artistic Activism in Argentina and Chile », qui sera publié dans le prochain numéro de la revue Ikonotheka, et dans le chapitre « Activismos feministas en el arte latinoamericano », à paraître dans mon livre en cours d’édition, Arte y diversidades en América Latina. Historias de artistas que rompieron el techo de cristal, Buenos Aires, Siglo XXI, 2024.

2
Voir María Laura Rosa,  Legados de libertad. El arte feminista en la efervescencia democrática, Buenos Aires, Biblos, 2014 ; Andrea Giunta, Feminismo y arte latinoamericano. Historias de artistas que emanciparon el cuerpo, Buenos Aires, Siglo XXI, 2018 (traduit en anglais par Brodie, Jane sous le titre The Political Body. Stories on Art, Feminism, and Emancipation in Latin America, Oakland, University of California Press, 2023).

3
Voir Chango Illánez, « Exilio e insilio. Una mirada sobre San Juan, su universidad y las herencias del proceso », Revista U. La Universidad, année III, no 19, avril 2006, consulté le 15 décembre 2023, https://revista.unsj.edu.ar/numero19/exilio.htm.

4
Georgina Gluzman, « Feminismos, educación, creatividad y libertad en la Buenos Aires posdictatorial. El caso de Lugar de mujer », Caiana. Revista de Historia del Arte y Cultura Visual del Centro Argentino de Investigadores de Arte, no 18, premier semestre 2021, p. 110-127.

5
Alicia D’Amico, Elizabeth Jelin et Pablo Vila, Podría ser yo: los sectores populares urbanos en imagen y palabra, Buenos Aires, Ediciones de la Flor, 1987.

6
María Laura Rosa, op. cit., p. 90-92.

7
Georgina Gluzman, op. cit.

8
Laura Malosetti Costa, « El rapto de cautivas blancas: un aspecto erótico de la barbarie en la plástica rioplatense del siglo XIX », dans Gustavo Curiel Méndez, Renato González Mello et Juana Gutiérrez Haces (dir.), Arte, historia e identidad en América: Visiones Comparativas, Mexico, Instituto de Investigaciones Estéticas, UNAM, 1994, p. 297-314, et « Una historia de fantasmas. Artistas plásticas de la generación del ochenta en Buenos Aires” », dans VI Jornadas de Historia de las Mujeres y I Congreso Iberoamericano de Estudios de las Mujeres y de Género, Voces en conficto, espacios en disputa, CD-ROM, Buenos Aires, FFyL-UBA, 2000.

9
Voir Andrea Giunta, « La mirada femenina y el discurso de la diferencia », dans Rosa María Ravera (dir.), Estética y Crítica: los signos del arte, Buenos Aires, Université de Buenos Aires et Asociación Argentina de Estética, 1999, p. 11-15, et « Graciela Sacco: intervenciones del cuerpo/impresiones luminosas », dans Graciela Sacco, Escrituras solares: La heliografía en el campo artístico, Rosario, Sacco, 1994, p. 58-89.

10
Nelly Richard, Masculino/Femenino: prácticas de la diferencia y cultura democrática, Santiago, Francisco Zegers, 1993 (traduit en anglais par Alice A. Nelson et Silvia R. Tandeciarz sous le titre Masculine/Feminine. Practices of Difference(s), Durham, Duke University Press, 2004).

11
Créé en 1992 sous la dénomination Área Interdisciplinaria de Estudios de la Mujer [Secteur interdisciplinaire d’études de la femme], il devient en 1997 Instituto Interdisciplinario de Estudios de Género [Institut interdisciplinaire d’études de genre], puis en 2019 institut de l’université de Buenos Aires sous le nom Instituto de Investigaciones de Estudios de Género [Institut de recherches d’études de genre]. Voir http://genero.institutos.filo.uba.ar/historia (consulté le 20 décembre 2023).

12
En Argentine, « tajo » designe par métaphore le vagin. NdT.

13
Andrea Giunta, « Género y feminismo. Perspectivas desde America Latina », Exit Book: revista de libros de arte y cultura visual, no 9, 2008, p. 90-95.

14
María Laura Rosa, op. cit. ; Georgina Gluzman, Trazos invisibles. Mujeres artistas en Buenos Aires (1890-1923), Buenos Aires, Biblos, 2016 ; Andrea Giunta, Feminismo y arte latinoamericano…, op. cit.

15
Cecilia Fajardo-Hill et Andrea Giunta, Radical Women. Latin American Art, 1960-1985, cat. exp., Hammer Museum, Los Angeles (15 septembre – 31 décembre 2017), New York, Prestel, 2017 ; Francisco Lemus (dir.), Tácticas luminosas: artistas mujeres en torno a la Galería del Rojas, cat. exp., Colección de Arte Amalia Lacroze de Fortabat, Buenos Aires (29 mars – 28 juillet 2019), Buenos Aires, Fundación Amalia Lacroze de Fortabat, 2019 ; Andrea Giunta, Puisqu’il fallait tout repenser, Paris, Delpire & co, 2021 ; Georgina Gluzman, El canon accidental. Mujeres artistas en Argentina (1890-1950), cat. exp., Museo Nacional de Bellas Artes, Buenos Aires (25 mars – 7 novembre 2021), Buenos Aires, Secretaría de Patrimonio Cultural, 2021.

16
Mots empruntés à un poème écrit par Susana Chávez pour protester contre les féminicides à Guanajuato (Mexique). La poétesse a été assassinée en 2011.

Un article réalisé dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM international academic network: Teaching, E-learning, Agency and Mentoring.

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Pour citer cet article :
Andrea Giunta, « Historiographies de l’art féministe en Argentine des années 1970 à nos jours » in Archives of Women Artists, Research and Exhibitions magazine, [En ligne], mis en ligne le 8 mars 2024, consulté le 28 avril 2024. URL : https://awarewomenartists.com/magazine/historiographies-de-lart-feministe-en-argentine-des-annees-1960-a-nos-jours/.

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