De gauche à droite : Chemin du Montparnasse, © Margot Montigny/AWARE ; Atelier vêtement 1986, photo : Katerina Thomadaki, © Klonaris/Thomadaki ; Design par Lisa Sturacci studio, © AWARE: Archives of Women Artists, Research & Exhibitions
Station de métro Montparnasse – Bienvenüe, Sortie 2, Lignes 4, 6, 12 et 13
La Villa Vassilieff est accessible aux personnes à mobilité réduite grâce à des aménagements spécifiques (rampe d’accès, toilettes et ascenseurs adaptés).
De plus, plusieurs places de stationnement réservé sont disponibles à proximité de la Villa Vassilieff :
• devant le 4 rue d’Alençon, 75015 Paris
• devant le 7 rue Antoine Bourdelle, 75015 Paris
• devant le 23 rue de l’Arrivée, 75015 Paris
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L’œuvre de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki fait figure d’exception dans les années 1970-1980. Cinéastes expérimentales, plasticiennes et théoriciennes, le couple d’artistes construit une œuvre à visée féministe et multimédia, dans une démarche fondamentalement expérimentale, politique et subjective, et où la transmission et le dialogue amplifient la portée des œuvres visuelles. Les ateliers cinéma Super-8 pour femmes qu’elles organisent dans les années 1980 témoignent de ces croisements et de l’ancrage des artistes dans le contexte culturel et militant de l’époque. Ils furent également le lieu d’expérimentations et de créations cinématographiques collectives par les participantes.
Deux projections et une projection-performance seront présentées par Catherine Bareau des films des ateliers Super-8 Miroirs (1985), Vêtement et identité (1986) et Corps et mouvement (1987). Les projections seront précédées d’une introduction des ateliers par Ana Bordenave, et suivies d’une discussion avec le public, avec la présence de Katerina Thomadaki.
Informations pratiques
Jeudi 12 décembre 2024, à 18h
Films Super-8 silencieux, durée des projections : 40min
Présentation en français.
Catherine Bareau projette, depuis les années 1990, ses films dans différents lieux et festivals : la Cinémathèque française, Light Cone (Scratch), l’association Braquage, le Collectif Jeune Cinéma. Son travail se trouve sur les sites Tënk et Dérives autour du cinéma. Elle est membre de l’Etna et du L’Abominable-Navire Argo, ateliers partagés d’artistes cinéastes. Elle est cofondatrice du collectif de femmes cinéastes de l’Etna La Poudrière, programmée par la Cinémathèque du documentaire au Centre Pompidou en 2024 dans le cycle « Contre-chants, luttes collectives, films féministes ». Dans les années 1980, elle découvre l’œuvre de Maria Klonaris et Katerina Thomadaki et décide de faire des films. Elle participe à deux ateliers de cinéma super 8 animés par Katerina Thomadaki, « Miroirs » et « Corps et mouvement ». Dans les années 1990, elle s’implique avec elles dans l’organisation des festivals « Cinéma vidéo ordinateur » à la Vidéothèque de Paris. Dans les années 2000, elle a réalisé plusieurs performances à la Cinémathèque française. Installée avec ses projecteurs parmi les spectateurs, elle projette elle-même ses films en cinéma élargi (expanded cinema). Le son, la projection in vivo, l’espace de la salle et les spectateurs sont les constituants cinématographiques où se révèle la présence. Elle est également programmatrice et anime des ateliers de cinéma auprès de différents publics.
Ana Bordenave est historienne et critique d’art indépendante. Elle a été chercheuse associée à la BnF de 2018 à 2021 travaillant sur l’œuvre des artistes et cinéastes expérimentales Maria Klonaris et Katerina Thomadaki, et elle a réalisé des recherches autour de la revue Sorcières (1975-1982) dont une partie fut publiée sur la perséide FemEnRev. Depuis 2016, elle a contribué à différents médias culturels et artistiques, et elle a été responsable de la communication de la Galerie Jocelyn Wolff. En 2024, elle mène une étude autour des trajectoires des artistes femmes et minorités de genre pour la Fédération des arts Plastiques à Bruxelles (à paraître), et elle collabore avec l’association AWARE : Archives of Women Artists, Research & Exhibitions dont elle réalise entre autres la programmation d’un cycle d’événements autour des Présences Lesbiennes dans l’histoire de l’art. Sensible aux conditions matérielles des artistes, elle est actuellement présidente de l’association Contemporaines, qui lutte contre les discriminations de genre dans l’art contemporain en France.