Lick My Black Art, cat. expo., Australian Centre for Contemporary Art, Melbourne (26 novembre – 19 décembre 1993), South Yarra, Australian Centre for Contemporary Art, 1993
→Genocchio Benjamin, Fiona Foley : Solitaire, Sydney, Piper Press, 2001
Lick My Black Art, Australian Centre for Contemporary Art, Melbourne, 26 novembre – 19 décembre 1993
→Fiona Foley, Museo de Arte Contemporáneo, Santiago de Chile ; Banco BHN, La Paz, Bolivia, 1996
→Forbidden, Museum of Contemporary Art Australia, Sydney, 12 novembre 2009 – 31 janvier 2010
Plasticienne australienne.
Originaire de la plus grande île de sable au monde, Fiona Foley fut sensibilisée par sa mère aux coutumes et à la langue badtjala du clan aborigène windunna. Dans les années 1990, sa famille obtient en partie gain de cause dans les négociations avec l’État du Queensland pour la restitution de ce territoire. En 1984, elle effectue un séjour dans une résidence d’artistes à Ramingining, en terre d’Arnhem, expérience qui l’amène à cofonder, en 1987, Boomalli Aboriginal Artists Cooperative. En 1992, elle organise avec Djon Mundine Tyerabarrbowaryaou, I Shall Never Become a White Man, une exposition qui présente pour la première fois dans un musée l’art des Aborigènes des villes. Elle quitte Boomalli en 1993, mais continue de communiquer autour de la notion d’aboriginalité en publiant et en participant à des conférences. Au cours de ses études, ses professeurs l’incitent à incorporer l’iconographie aborigène dite « authentique », celle des peintures acryliques du désert central et des peintures sur écorce de terre d’Arnhem.
Après quelques essais infructueux, elle se tourne finalement vers sa culture badtjala. À partir de son expérience familiale, elle propose une vision personnelle et politique de l’identité aborigène et analyse les rapports historiques entre les communautés blanche et autochtone. L’installation Annihilation of the Blacks (1986) fait référence aux massacres qui eurent lieu sur la Susan River. La série photographique Lost Badtjalas, Severed Hair (1991) la met en scène entourée d’artistes amérindiens, dans des poses typiques des photographies coloniales. Régulièrement sollicitée pour des sculptures publiques, elle a réalisé des installations pour le palais de Justice de Brisbane, le musée de Sydney, l’université de Canberra, les Jeux olympiques et la ville de Melbourne.