Blum Michael (dir.), Florence Paradeis, cat. expo., Limoges, Frac Limousin, 1993
→Franceschi Xavier (dir.), Florence Paradeis, cat. expo., Centre d’art contemporain, Brétigny-sur-Orge (5 octobre – 30 novembre 2002), Brétigny-sur-Orge, Éditions Villa Saint-Clair, 2003
Florence Paradeis, École des beaux-arts de Tours, Tours, 2005
→Premiers Amours 1988-1989, La Conserverie, Metz, 2012
Photographe française.
Depuis la fin des années 1980, Florence Paradeis se distingue dans le domaine de la photographie française par ses minutieuses mises en scène, inspirées de son observation de la vie quotidienne. En 1987, elle travaille pour la mission photographique de la Délégation interministérielle à l’aménagement du territoire et à l’attractivité régionale (Datar), avant d’obtenir son Diplôme national supérieur d’expression plastique à Metz. Vers 1988, elle inaugure son fameux cycle réalisé à la chambre : des tirages en grand format et en couleur, qui représentent des personnes de son entourage, performant dans des saynètes sans qualité dramatique intrinsèque ; elles astiquent, mangent ou jardinent (Détails, 1992) dans des décors domestiques. Aux antipodes de la photographie de reportage et du mythe de l’instant décisif, les arrêts sur image de l’artiste figent, de manière artificielle et même énigmatique, ces acteurs, absorbés à réinterpréter des faits ou gestes ordinaires de leur existence. Une partie de ces images, consacrée au thème de la vie familiale, lui vaut d’être lauréate du prix Moins trente à la 4e Biennale de la jeune photographie en France, en 1989. Elle commence à présenter ses clichés lors d’expositions consacrées le plus souvent aux paysages modernes.
En 1994, grâce au prix de la villa Médicis hors les murs, elle séjourne aux États-Unis, où son œuvre se focalise de façon cinématographique sur des paysages désertiques, périurbains. Depuis 1996-1997, l’artiste inclut la vidéo et le film en Super 8 dans sa démarche, avec de courts plans fixes montés en boucle. Le collage, qu’elle pratique depuis le début des années 2000, prolonge également sa réflexion sur la construction des images et de notre perception. En 2006, le Fonds régional d’art contemporain de l’Île-de-France l’invite à documenter le montage de l’exposition Étranges mécaniques au château de Rentilly. C’est l’occasion pour F. Paradeis d’abandonner, le temps de cette expérience, le lent processus de la mise en scène et de produire un ensemble d’instantanés au reflex 24 x 36, qui font l’objet d’une publication la même année. Ses œuvres sont conservées majoritairement dans des institutions publiques françaises.