Ketty La Rocca. Le Immagini, Il Linguaggio, Il Segno, Rome, Intra, 1977
→Gallo Francesca, Perna Raffaella (dir.), Ketty La Rocca, nuovi studi, Milan, Postmedia books, 2015
→Ketty La Rocca, The you has already started at the border of my I, Düsseldorf, Kadel Wollborn, 2015
Ketty La Rocca, Fondazione Cassa di Risparmio, La Spezia, 1999
→Omaggion a Ketty La Rocca, Palazzo delle Esposizioni, Rome, 15 mars – 16 avril 2001 ; museo di Arte Contemporanea e del Novecento, Monsummano Terme, 7 avril – 17 juin 2001
Artiste et écrivaine italienne.
Ketty La Rocca s’installe à Florence tout de suite après la guerre. Un mariage, un fils (né en 1960), des cours de musique électronique, le travail temporaire dans un institut de radiologie, la maladie (dès 1965) ayant causé sa mort précoce sont les repères de sa biographie. C’est à l’occasion de sa participation aux activités des poètes visuels qui animent, à Florence, des manifestations d’avant-garde (le Gruppo 70 et la revue Tèchne) que K. La Rocca fait connaître sa poésie originale, exigeante, pleine d’humour et de talent. Son œuvre, très dense compte tenu de la brièveté de sa vie, comprend des écrits, des compositions de collages, des performances (Le mie parole e tu, 1975).
À l’heure de la communication globale, elle s’empare de tous les moyens d’expression possibles (graphisme, publicité, écriture, photos, reprints et même radiographies de son crâne) à des fins idéologiques et démystifiantes. Son style frappe par l’usage des noirs et blancs, par la parodie, le télescopage entre les images, l’écriture et les contextes, par la façon choquante, contestataire qu’elle a de faire parler les gestes, les objets et le corps, afin, entre autres choses, de démasquer la condition insatisfaisante des femmes, ainsi que les mythes – fabriqués par la société de consommation et les médias – qui l’entourent.