Fauche, Brice, Durand, Régis, Xing Danwen, Toulouse, Sollertis Gallery, 2010
→Danwen, Xing, Xien Ting, Li, Wo-Men: A Personal Diary of Chinese Avant Garde in the 1990s: Photographs 1993-1998, Scalo Verlag Ac, 2007
→Botos, Lisa, Leung, Rae, Ooi, Joanne, Xing Danwen, Hong Kong, Ooi Botos Gallery, 2009
Xing Danwen: A Personal Diary (the Chinese Avant-Garde 1993-2003), Haines Gallery, San Francisco, février – mars 2010 ; Modern Chinese Art Foundation, Gand, octobre 2009 – février 2010
→disCONNEXION, Kiang Gallery, Atlanta, octobre – novembre 2004
→Urban Fiction, Gallery TPW, Toronto, mai – juin 2006
Photographe et plasticienne chinoise.
XING Danwen entame son éducation artistique à l’adolescence par une formation institutionnelle à la peinture, qui est alors la discipline la mieux acceptée et respectée en Chine. Elle s’intéresse cependant rapidement à la photographie. De 1988 à 1992, elle suit une licence à l’Académie centrale des beaux-arts de Chine à Beijing ; plus tard, de 1998 à 2001, elle entreprend un master à la School of Visual Arts (SVA) à New York, financé par des bourses de l’Asian Cultural Council et de la SVA.
Dans ses premières séries photographiques, parmi lesquelles Gèrén rìjì [Journal intime, 1993], Wǒ shì nǚrén [Je suis une femme, 1994-1996], Shēng yú wéngé [Née pendant la Révolution culturelle, 1995], Xing, dans une veine autobiographique et pourtant universelle, fait le récit complexe et viscéral de la vie d’une femme en Chine. Outre ces sujets, elle enregistre dans Journal intime les performances de la bouillonnante contre-culture de l’East Village, nom donné à une banlieue de Beijing. Beaucoup des artistes masculins qu’elle photographie dans cette série ont bâti leur carrière grâce à ses clichés de leurs performances ; pourtant, ces images circulent largement sans que le nom de la photographe soit mentionné. Si les sujets de cette série sont audacieux, voire révolutionnaires, comportant des allusions politiques transparentes et des nus osés, les photographies elles-mêmes sont composées de manière traditionnelle, usant de l’appareil photo comme d’un simple vecteur pour saisir ces instants.
C’est dans ses œuvres suivantes, telles que Chángjuàn [Rouleau, 1999-2000] et Mèngyóu [Somnabulisme, 2001], que Xing commence à expérimenter et à tracer une nouvelle voie sur ce support. Pour observer la Chine à travers un prisme nouveau et provocateur, elle intègre à sa pratique des techniques telles que l’installation vidéo et la photographie panoramique non retouchée, où elle utilise l’image dans son état originel, sans retouche ni déformation. Les œuvres disCONNEXION [déCONNEXION, 2002-2003] et DUPLICATION [2003] vont plus loin encore : Xing a recours à des ready-made, comme des déchets technologiques et des débris de jouets pour évoquer des préoccupations écologiques et esthétiques, ainsi que la manière dont la Chine interagit avec le reste du monde quand ces questions sont en jeu. Dans ses œuvres les plus récentes Dūshì yǎnyì [Fiction urbaine, 2004] et Wall House [Maison-mur, 2007], elle intègre des éléments théâtraux et incarne la protagoniste de récits de la Chine urbaine, abordant les thèmes de la solitude et de la modernisation.
Les œuvres de Xing, outre leur apparition dans de nombreuses expositions personnelles, sont aussi collectionnées par quelques-unes des institutions les plus prestigieuses au monde, parmi lesquelles le Whitney Museum of American Art et le Centre international de la photographie à New York, le Centre Pompidou et le Fonds national d’art contemporain (FNAC) à Paris et le SF MoMA à San Francisco.
Au cours de sa carrière, elle a montré que sa palette artistique est sans limites, saisissant sujets et thèmes à grande comme à petite échelle et abordant des questions universelles telles que la pollution et l’urbanisation, tout en proposant une profonde introspection intime. Elle pratique également la juxtaposition de la fiction et de la réalité, situant chacun de ces sujets dans différents récits et décors de sa création afin d’expliciter encore leur portée universelle.
Une notice réalisée dans le cadre du réseau académique d’AWARE, TEAM : Teaching, E-learning, Agency and Mentoring
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