She-Bam Pow Pop Wizz ! Les amazones du pop, MAMAC, Nice, 3 octobre 2020 – 28 mars 2021
→Pop Impact: Women Artists, Maison de la Culture, Namur, 2015-2016
→Nancy Seulen – Martine Canneel, Espace b, Glabais, 2014
Plasticienne belge.
Martine Canneel grandit à Bruxelles et suit des cours de dessin à l’École des beaux-arts de Bruxelles en 1953 puis étudie l’architecture paysagère à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles et à la Sorbonne. Elle termine son cursus en 1963 et, hormis de grands jardins en Belgique, elle réalise des projets en tant que paysagiste.
Elle prend conscience des possibilités offertes par les matériaux industriels de l’époque tels que le Plexiglas, la résine ou encore les néons. Ses œuvres mêlent alors ces matériaux et des objets de consommation, souvent ludiques, comme des jouets et des figurines. Elles portent un message engagé, notamment en faveur de l’écologie, par exemple Ô, où sont les champs ? qui montre et dénonce l’élevage intensif des bovins.
À la fin des années 1960, M. Canneel tient un magasin de décoration qui porte son nom. Elle vend à la fois des objets de designers industriels et ceux de petits artisans, présentés dans une atmosphère colorée. À la même époque, l’artiste commence à exposer. Elle reçoit la distinction de « Jeune sculpteur » lors du Salon de la jeune peinture belge en 1969 et 1972.
Au début des années 1980, son déménagement en famille dans la campagne australienne marque une rupture dans sa carrière artistique et un changement profond dans son œuvre. Elle abandonne l’industriel au profit du naturel. Nourrie par la pensée bouddhique, M. Canneel glane désormais ses matériaux dans son environnement direct : branches, écorces, graines, déchets rejetés par la mer sont agrégés par l’artiste pour composer un objet unique, poli, prenant la forme d’un lingam (objet hindou représentant le dieu Shiva), symbole de l’homme et de la femme qui constituent un tout.
Publication réalisée en partenariat avec le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice, dans le cadre de l’exposition She-Bam Pow POP Wizz ! Les amazones du POP (1961-1973).
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