Hunter Christina, Lyon Christopher, Nochlin Linda, Nancy Graves, cat. expo., Mitchell-Innes & Nash Gallery, New York (29 janvier – 7 mars 2015), New York, Mitchell-Innes & Nash Gallery, 2015
→Storr Robert, Nancy Graves: Mapping, cat. expo., Mitchell-Innes & Nash Gallery, New York (2019), New York, Mitchell-Innes & Nash Gallery, 2019
Nancy Graves: Installation, Museum of Fine Arts, Houston, été 2000
→Nancy Graves: Journey to North America, Berkshire Museum, Pittsfield, 19 juin – 31 octobre 2010
→Nancy Graves: A Memorial Exhibition, The Frances Lehman Loeb Art Center, Poughkeepsie, 17 mai – 28 aout 2011
Peintre, sculptrice et cinéaste états-unienne.
Associant abstraction et figuration, Nancy Graves a été active en peinture, sculpture, cinéma, réalisations de décors, tout en enseignant ponctuellement. Elle est l’une des premières femmes à intégrer le mastère du département d’art et d’architecture de l’université Yale. Diplômée en 1964, elle reçoit une bourse pour étudier à Paris ; ce séjour français inaugure de nombreux voyages, qui seront sources d’inspiration, notamment au Maroc, où elle tourne en 1970 ses films Goulimine et Isy Boukir. Mariée en 1965 avec le sculpteur Richard Serra (1939), dont elle se sépare en 1970, elle s’installe à New York en 1966. Au milieu des années 1960, N. Graves conçoit ses premiers assemblages, incluant des animaux vivants et empaillés, qui aboutissent à des sculptures en grandeur nature de chameaux en bois, polyuréthane, peau et acier, présentées en 1968 à la Graham Gallery de New York (Camels). Ses créations réalistes – squelettes, fragments corporels – se distinguent de l’art abstrait et minimaliste qui domine alors, bien qu’elle insiste sur l’origine abstraite de chaque élément qui les constitue.
L’année suivante, elle est la première femme à qui le Whitney Museum consacre une exposition personnelle. Au tournant des années 1970, elle revient à la peinture, avec des œuvres inspirées de la géographie, de l’astronomie et de la paléontologie, à la croisée de l’abstraction et de la figuration. Des assemblages abstraits, recouverts d’une patine vivement colorée, marquent son retour à la sculpture, à la fin de la décennie. Elle découvre alors une technique qui révolutionne son approche : le moulage en bronze qui lui permet désormais d’intégrer des formes naturelles à ses sculptures. À la même époque, elle incorpore à ses peintures des éléments de sculpture, cherchant ainsi à supprimer les frontières entre les pratiques. La fondation Nancy-Graves conserve la mémoire de son travail.