Parvine Curie, cat. expo., galerie Yves Gastou, Paris (2007), Paris, Galerie Yves Gastou, 2007
→Reliquet Scarlett, Parvine Curie, Paris, Somogy, 2010
→Reliquet Scarlett, Entretiens de Parvine Curie, Paris, J. P. Jousset, 2016
Parvine Curie, musée Bourdelle, Paris, 20 mars – 12 mai 1980
→Parvine Curie. Sculptures et dessins, musée d’Art moderne, Troyes, 8 février – 2 avril 1984
→Parvine Curie : Sculptures & Thangkas, Centre d’art Campredon, L’Isle-sur-la-Sorgue, 8 juillet – 8 octobre 2017
Sculptrice française.
Parvine Curie suit des études à Bordeaux, puis voyage en Europe, notamment en Espagne. Sa découverte de l’art roman catalan l’incite, dès 1957, à vivre majoritairement dans ce pays jusqu’en 1969. Elle pratique la sculpture en autodidacte, suivant les conseils du sculpteur Marcel Marti. Ils auront ensemble un fils, le poète et peintre David Marti (1959-2007). De retour à Paris en 1970, elle occupe un atelier à la Cité internationale des arts. Avec Première mère, un assemblage monumental de planches de bois teint et de laiton jaune, elle se fait remarquer au Salon de la jeune sculpture, au jardin du Luxembourg, par le sculpteur François Stahly. Avec sa femme, Claude Stahly, il l’invite à travailler à l’atelier collectif du Crestet (Vaucluse), où elle apprend les bases de son métier. Elle développe une recherche d’harmonie entre l’architecture, l’homme et la nature. Mère murs est créée in situ. Suit une série de « Mères », un thème majeur de l’artiste : Mère citadelle, Mère croix… Avec F. Stahly, elle s’installe pour six mois aux États-Unis, alors qu’il réalise un Jardin labyrinthique monumental à Albany (1973). Les montagnes Rocheuses, les vestiges précolombiens du Mexique et du Guatemala influencent leurs œuvres respectives.
Grâce à l’architecte Jean Balladur, P. Curie reçoit sa première commande publique pour le collège Bégon à Blois. Suivra, entre autres, Mère cathédrale, achetée par la Ville de Paris pour l’inauguration du musée de Sculpture en plein air. Un jury composé de sculpteurs éminents lui décerne le prix Bourdelle (1979). L’architecture vernaculaire, les paysages et la flore de certains pays influencent son œuvre : les Arbres (sacrés), la pyramide (Guizeh, 1987) et l’escalier (La Porte étroite, 1991). Après de nombreuses créations hiératiques et architecturées, elle innove dans les années 1990 avec des figures du déséquilibre : Couple ailé (1992) ; Envol III (1999) ; Personnages presque couchés (1999) ; Double envol (2003). Dans ces années, elle explore de nouvelles matières pour les bijoux qu’elle confectionne ; elle réalise aussi des tanghkas suspendus en tulle et de multiples collages. Ses campaniles sont exposés dans le parc du château de Fougères (1997), et le monastère de Pedralbes et la galerie Maeght de Barcelone accueillent une importante rétrospective (1999).